| QUINTUPLE, adj. et subst. masc. sing. I. − Adjectif A. − Cinq fois plus grand. Longueur quintuple. Vingt est quintuple de quatre (Ac.).Le poids atomique du soufre est sensiblement double de l'oxygène; celui du sélénium en est presque quintuple, et celui du tellure est huit fois aussi considérable que celui de l'oxygène (Berthelot,Orig. alchim., 1885, p. 296). B. − Constitué de cinq éléments (à peu près) semblables. Appliques à triples et quintuples branches (Hugo,Misér., t. 2, 1862, p. 641).L'arche quintuple et blanche de ses mains (Malègue,Augustin, t. 1, 1933, p. 103). II. − Subst. masc. sing. Quantité, grandeur cinq fois plus grande. Mes deux premiers articles ont dépassé, l'un [la Vieille fille] du triple les dimensions dites, et l'autre du quintuple [la Femme supérieure] (Balzac,Corresp., 1838, p. 466).Le budget des bibliothèques d'étude de la Prusse (...) pour leurs achats de livres et reliures s'élevait en 1935 à RM 1 294 000; comme, en général, le budget total est le quintuple du budget des livres, nous pouvons en inférer qu'il se montait à RM 6 millions 470 000 (Civilis. écr., 1939, p. 46-10). − Loc. adv. Au quintuple. Cinq fois plus. Rendre au quintuple (Ac. 1935). Balzac, ayant acheté dans un champ avoisinant les Jardies un noyer pour le récolter, expliquant, selon des théories à lui, qu'il lui rapporterait son argent au quintuple (Goncourt,Journal, 1852, p. 71). Prononc. et Orth.: [kε
̃typḽ]. Littré [kɥ
ε
̃-]: ,,quelques-uns disent [kε
̃-]``; DG [kɥ
ε
̃-]; Barbeau-Rodhe 1930, Warn. 1968 [k(ɥ)ε
̃-], mais déjà Passy 1914 puis Pt Rob., Lar. Lang. fr. [kε
̃-] alors qu'à nouv. Rob. 1985 [kε
̃-], [kɥ
ε
̃-]. V. quadri- et questeur. Att. ds Ac. dep. 1762. Étymol. et Hist. 1484 adj. et subst. (Nicolas Chuquet, Le Triparty, éd. A. Marre, p. 71 et 219). Empr. au b. lat.quintuplex « id. », ives. ds Gaff., dér. de quintus, v. quint. Fréq. abs. littér.: 16. |