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QUININE, subst. fém.
CHIM., PHARM. Principal alcaloïde (C20H24O2N2) extrait de l'écorce de quinquina, cristallisant en fines aiguilles de goût amer, peu solubles dans l'eau, employé contre la fièvre, en particulier contre le paludisme; sel de cet alcaloïde. Chlorhydrate, sels de quinine; cachets, suppositoires de quinine. Ma chère mie fort souffrante et ne passant pas un jour sans souffrir. Hier, un peu de quinine lui coupa le mouvement fébrile de son refroidissement (Michelet, Journal,1858, p. 395).Depuis le XVIIesiècle, l'efficacité de la quinine sur la malaria était connue (Hist. gén. sc.,t. 3, vol. 1, 1961, p. 417).
Sulfate de quinine. Sel basique tiré de la quinine aux propriétés fébrifuges. Tout ce que Cazalis a tenté pour le soulager n'a fait qu'empirer le mal (...). Le sulfate de quinine seul a paru procurer quelque bien (Flaub., Corresp.,1870, p. 233).V. quinquina B ex. de Verne.
Vieilli, empl. subst. masc. Le docteur essaya de couper la fièvre avec du quinine, et la fièvre céda pour quelques jours (Balzac, Béatrix,1839-45, p. 245).D'où vient donc ta fièvre? Est-ce que c'est régulier! Prends du quinine (Flaub., Corresp.,1852, p. 393).
REM. 1.
Quinidine, subst. fém.Alcaloïde du quinquina. Synon. cinchonine.Sulfate de quinidine. La quinidine possèderait (...) les propriétés fébrifuges de la quinine (Planchon, Collin, Drogues orig. végét.,t. 2, 1895-96, p. 111).Prenez la quinidine, qui nous vient d'Allemagne, et dont je ne conteste ni les mérites, ni les effets. Dès les premiers mois de sa naissance, elle ne se proposait rien moins que de balayer notre vieille et merveilleuse digitale; puis il fallut en rabattre et aujourd'hui l'astre n'est plus guère qu'une étoile filante (Ce que la Fr. a apporté à la méd.,1946, p. 196).
2.
Quininisme, subst. masc.Ensemble des phénomènes d'intoxication produits par les sels de quinine et qui se traduisent par des bourdonnements, des vertiges, des céphalées, une surdité transitoire (d'apr. Méd. Biol. t. 3 1972).
Prononc. et Orth.: [kinin]. Ac. 1835, 1878: quinine, kinine (id. ds Littré); 1935: quinine. Étymol. et Hist. 1820 (Ann. chim. et phys., t. 15, p. 348). Dér. de quina, att. dep. 1682 (La Fontaine, Poëme du quinquina ds Œuvres, éd. H. Régnier, t. 6, p. 339), issu par abrév. de quinquina*; suff. -ine*. Fréq. abs. littér.: 92. Bbg. Hasselrot (B.). Dat. nouv. et autres notules. St. neophilol. 1953/54, t. 26, p. 168. − Letessier (F.). Notes lexicol. Fr. mod. 1951, t. 19, p. 111.