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* Dans l'article "QUAKER, QUAKERESSE,, subst."
QUAKER, QUAKERESSE, subst.
RELIG. Membre d'une église protestante fondée au xviies. en Angleterre, qui se répandit surtout en Hollande et aux États-Unis, prêchant en particulier le pacifisme, la philanthropie et une très grande austérité de mœurs. Il s'agit de quakers, et tu sais que ceux qui sont attachés à cette secte tutoient tout le monde, sont vêtus simplement, ne vont point à la guerre, ne font jamais de serment, agissent avec flegme, et surtout ne doivent jamais se mettre en colère (Brillat-Sav., Physiol. goût, 1825, p. 14).L'avocat assura le navire et ensuite il partit pour le Parlement où, parlant sur l'abolition, il fit frémir l'assemblée et pleurer deux bonnes quakeresses (Vigny, Journal poète, 1839, p. 1114).La réprobation de l'esclavage a été inaugurée en Amérique par la secte des quakers (Philos., Relig., 1957, p. 44-5).
Empl. adj., p. métaph. Risler eut un vague sourire. Il se voyait déjà installé avec Frantz dans une petite maison tranquille et quakeresse comme celle-ci (A. Daudet, Fromont jeune, 1874, p. 375).
REM. 1.
Quakerien, -ienne, adj.Qui appartient, qui a rapport aux quakers. Ses vêtements étrangers, d'une simplicité quakerienne, la rendaient méconnaissable à ceux du village qui la pouvaient apercevoir (Balzac, Curé vill., 1839, p. 278).
2.
Quakeriste, adj.Relatif au quakerisme. Le music-hall est un fait anglo-saxon, né dans le monde des brusques concentrations urbaines et des grands mythes quakeristes du travail: la promotion des objets, des métaux et des gestes rêvés, la sublimation du travail par son effacement magique (R. Barthes, Mythologies, Paris, éd. du Seuil, 1957, p. 178).
Prononc. et Orth.: [kwεkœ:ʀ], fém. [-kʀ εs]. Littré, DG [kwakʀ]; Barbeau-Rodhe 1930 [kwakε:ʀ] ou à l'angl. et vieilli [kwakʀ]; Warn. 1968 [kwεkœ:ʀ] et [kwakε:ʀ]; Rob. 1985, Lar. Lang. fr. [kwεkœ:ʀ]. Ac. 1762-1878: quaker ou quacre (,,on prononce couacre``); 1935: quaker; Littré, DG: quaker ou quakre; Rob. 1985: quaker ,,on a dit et écrit quacre, quouacre``; Lar. Lang. fr.: quaker. Plur. des quakers. Étymol. et Hist. 1657 les Quakers ou Trembleurs (Du Gard, Nouv. Ordin. de Londres, II, 1453 ds Bonn., p. 184); 1698 coacre et coacresse (Misson, Observations faites par un voyageur d'apr. Bastide ds R. des Sc. pol., t. 58, p. 525); [1729] les Quakeresses (C. de Saussure, Lettres et voyages..., 29 avril 1729, 1765, éd. 1903, 337 ds Höfler Anglic.); 1735 Quakeresse (Voltaire, Lettres écrites de Londres sur les Anglais et autres sujets, 20, ibid.); 1832 adj. éducation quaker (E. de Salle, Ali le Renard ou la Conquête d'Alger, II, 37 d'apr. R. Arveiller ds Fr. mod., t. 52, p. 86). Empr. à l'angl.quaker « trembleur, qui tremble » dér. de to quake « trembler » utilisé dès 1650 pour désigner les membres de la secte religieuse fondée par G. Fox en 1648-50 Society of Friends « Société des Amis » après avoir été d'abord appliqué aux membres d'une secte de femmes ayant l'habitude d'entrer en transe, en 1647 (cf. Journal de Fox d'apr. NED). Fréq. abs. littér.: 123. Bbg. Barb. Loan-words 1921, p. 147. − Boulan 1934, p. 119. − Pauli 1921, p. 82.