| PÉTITIONNAIRE, subst. Personne qui rédige, qui signe une pétition. On lui présenta [à l'Empereur] les autorités, et parmi elles une jeune pétitionnaire à la veille de se marier, et qui venait solliciter de lui une faveur de fortune (Las Cases,Mémor. Ste-Hélène, t.1, 1823, p.963).Art. 68. Les pétitions, dans l'ordre de leur arrivée, seront inscrites sur un rôle général contenant le numéro d'ordre de la pétition, le nom du pétitionnaire, et l'indication sommaire de l'objet de la demande (Règlement Ass. nat., 1849, p.33).Les pétitionnaires demandaient à leurs élus d'instituer l'enseignement primaire obligatoire gratuit (Cacérès,Hist. éduc. pop., 1964, p.41).Prononc. et Orth.: [petisjɔnε:ʀ]. Att. ds Ac. dep. 1798. Étymol. et Hist. 1. 1603 petitionnaire du Roy «représentant du roi» (Document in De L'Estourbillon, Le Serment de Jean de Lesnerac, 11 ds Fonds Barbier); 2. 1784 «celui qui présente une pétition aux pouvoirs publics» (en Angleterre, à la Chambre des Communes) (Courrier de l'Europe, 8 juin, XV, p.364 ds Proschwitz Beaumarchais, p.281); 1791 en France (MmeRoland, Lettres, t.2, 445 ds Brunot t.9, p.783, note 7). Dér. de pétition*; suff. -aire2*. Au sens 2 d'apr. l'angl. petitioner att. dep. 1414, notamment dans les actes du Parlement (NED), l'usage du terme dans cet empl. s'étant répandu à l'époque de la Révolution (v. Brunot, loc. cit.). Fréq. abs. littér.: 18. Bbg. Barb. Loan-words 1921, p.140. _ Ranft 1908, p.40. |