| PÉRÉGRINITÉ, subst. fém. DR. ROMAIN. ,,État de celui qui est étranger`` (Ac.). Vice de pérégrinité. ,,Incapacité résultant de la qualité d'étranger`` (Ac.). Prononc. et Orth. : [peʀegʀinite]. Att. ds Ac. dep. 1798. Étymol. et Hist. 1. 1546 « chose étrangère, voyage à l'étranger » (Rabelais, Tiers livre, XLVII, éd. M. A. Screech, p. 314 : amateur de peregrinité); 2. a) 1577 crime de pérégrinité « délit d'usurpation de citoyenneté » (A. Du Verdier, Diverses leçons, éd. 1616, p. 546 ds Fonds Barbier : si quelque estranger se hazardoit à Rome de porter la toge [...] on l'accusoit d'un crime qu'ils appelloient de peregrinité); b) 1765 « qualité d'étranger » (Encyclop.); c) 1765 dr. vice de pérégrinité (ibid.); 3. 1842 « vice du langage consistant à employer des locutions étrangères » (Ac. Compl.). Empr. au lat. peregrinitas « condition d'étranger; le goût étranger (provincial); accent étranger »; dér. de peregrinus (v. pèlerin, pérégrin). |