| PÉRISSOLOGIE, subst. fém. GRAMM., RHÉT. Redondance normalement inutile, employée parfois pour produire un effet de style ou insister sur une idée. Synon. pléonasme, tautologie.Si je dis : « Son roman pèche par un grave défaut »; ou : « Ce récit fourmille de trop d'erreurs pour qu'on y puisse ajouter foi », je commets des périssologies : ici, l'idée d'imperfection se retrouve à la fois dans « pécher » et dans « défaut »; là, une partie de la définition de « fourmille » recoupe l'idée de quantité partiellement exprimée par « trop » (Morier1975).La périssologie, recensant les mots inutiles, m'enseigne qu'au téléphone il s'en débite quatre-vingt-cinq pour cent et que le meilleur écrivain pourrait resserrer son texte d'un bon quart (H. Bazin, Abécédaire,Paris, Grasset, 1984, p. 191).Prononc. : [peʀisɔlɔ
ʒi]. Étymol. et Hist. 1710 (Rich. Additions). Empr. au gr.
π
ε
ρ
ι
σ
σ
ο
λ
ο
γ
ι
́
α, dér. de π
ε
ρ
ι
σ
σ
ο
́
ς « superflu » et de λ
ο
́
γ
ο
ς « discours »; cf. 1521 perissologia (Fabri, Rethor. ds Hug.) et l'angl. perissology att. en 1583 (NED). |