| PÉNINSULE, subst. fém. Pays ou région assez vaste entouré(e) par la mer sur tous ses côtés sauf un; grande presqu'île. La péninsule italique; la péninsule des Balkans. Il était allé au théâtre, et même au théâtre des Carmes, «pour voir ce que faisaient les Grecs dans leur malheureuse péninsule, maintenant qu'Hélène leur avait été ravie...» (Duhamel, Suzanne, 1941, p.208):. Cette mer que je devais rencontrer sur tant de rivages, baignait à Brest l'extrémité de la péninsule armoricaine; après ce cap avancé, il n'y avait plus rien qu'un océan sans bornes et des mondes inconnus...
Chateaubr., Mém., t.1, 1848, p.96. ♦ Absol. La Péninsule. La péninsule ibérique, l'Espagne et le Portugal. Le chocolat fut apporté en Espagne vers le dix-septième siècle, et l'usage en devint promptement populaire (...). Les moeurs n'ont point changé à cet égard; et encore aujourd'hui, dans toute la Péninsule, on présente du chocolat dans toutes les occasions où il est de la politesse d'offrir quelques rafraîchissements (Brillat-Sav., Physiol. goût, 1825, p.115). − En partic. Synon. de presqu'île.Il y avait là [vers le confluent du Cher et de la Loire] à l'origine une de ces bourgades telles que les Gaulois en établissaient volontiers dans des îles ou des péninsules fluviales (Vidal de La Bl., Tabl. géogr. Fr., 1908, p.169).La flotte anglaise refoula l'escadre de Villaret et la division de D'Hervilly put débarquer sur la péninsule de Quiberon, le 9 messidor (Lefebvre, Révol. fr., 1963, p.451). ♦ P. métaph. [En parlant du nez] V. cap3B 1 ex. de Rostand. Prononc. et Orth.: [penε
̃syl]. Ac. 1694-1740: penin-; dep. 1762: pénin-. Étymol. et Hist. 1519 (Trad. de Platine, Les Genealogies faitz et gestes des Sainctz Peres, fo207 vo: lisle Peninsule); 1544 (G. Frison, Cosmographie de Pierre Apian, fo27 v o). Empr. au lat. paeninsula «id.», comp. de paene «presque» et insula «île». Fréq. abs. littér.: 180. |