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PÉLAGIANISME, subst. masc.
A. − THÉOL. Doctrine de Pélage, moine du ves., relative à la grâce et au péché originel, qui soutenait que l'homme pouvait assurer son salut par ses seuls mérites. Jansénius (...) poursuit donc le Pélagianisme dans tous ses états et ses déguisements successifs (Sainte-Beuve, Port-Royal, t.2, 1842, p.116).Saint Augustin a défendu la vraie foi contre le pélagianisme (Dess.1980).
B. − P. ext. ,,Toute doctrine, surtout morale, qui met un accent excessif sur la bonté naturelle de l'homme`` (Thinès-Lemp. 1975). Ni un homme, ni une nation, ni une classe ne se sauvent par les seules forces de l'homme, et si le pélagianisme et l'athéisme pratique de la bourgeoisie sont adoptés et exaltés par le prolétariat, ce sera pour la faillite historique de celui-ci (Maritain, Human. intégr., 1936, p.254).
REM.
Semi-pélagianisme, subst. masc.,,Doctrine officielle de l'Église après le Concile de Trente selon laquelle, si la grâce suffisante rend possible le salut de l'homme, il faut encore que celui-ci y collabore par ses oeuvres`` (Aur.-Weil 1981). Cette grâce donnée à tous, leur disait-il [Nicole], et dont vous ne voulez pas, est utile pour ne pas rejeter comme des erreurs tendantes au semi-pélagianisme une infinité de passages des Pères grecs et latins, qui se peuvent concilier, par ce moyen, avec saint Augustin (Bremond, Hist. sent. relig., t.4, 1920, p.442).
Prononc. et Orth.: [pelaʒjanism̭]. Att. ds Ac. dep. 1878. Étymol. et Hist. 1703 (Bossuet, Dissert. sur Grotius, 1 ds Littré). Dér. sav. de pélagien1; suff. -isme*. Fréq. abs. littér.: 17.