| PÂLE, adj. A. − [Qualifiant ce qui est perceptible visuellement] 1. [En parlant du teint, de la peau, d'une partie du corps et en partic. du visage] Qui a perdu sa couleur ou qui, naturellement, n'a pas ou a peu de couleur. Anton. coloré, vif, animé, rouge, rosé.Face, front pâle; mains pâles. Ce spectacle fut au-dessus des forces du colon. Sa figure, de pâle et livide qu'elle était, devint rose, rouge, pourpre et violacée (Sue,Atar-Gull,1831, p.36).Ce regard éteint, ces lèvres pâles, ces joues décolorées, ces membres inertes, cette peau froide comme celle d'une morte, tout cela ne se contrefait pas (Gautier,Rom. momie,1858, p.290): 1. ... à certaine teinte d'un rose sensuel et vif qui s'épanouissait dans ses joues pâles, pareille à celle qui mettait son incarnat au coeur des nymphéas blancs de la Vivonne, je croyais sentir qu'elle eût facilement permis que je vinsse chercher sur elle le goût de cette vie si poétique qu'elle menait en Bretagne...
Proust,J. filles en fleurs,1918, p.689. − Locutions ♦ Les pâles couleurs. Chlorose. V. aussi couleur I A 1 spéc. ♦ Pop. Faire une pâle gueule; faire la pâle gueule. Être pâle (sous l'effet de la peur, de la colère, de la surprise, etc.). J'ai trouvé tous tes anciens dans la cour, avec les flics, et c'était pas tes clients qui faisaient la plus pâle gueule!... (Vercel,Cap. Conan,1934, p.243). ♦ Face pâle, visage pâle. [Calque de l'anglais Pale-face, utilisé pour désigner un Blanc dans les romans d'aventures, ou par évocation de ceux-ci, et principalement par opposition aux Indiens d'Amérique du Nord] Supérieurement habillés, du reste, ces personnages cosmopolites, quoiqu'un goût marqué pour les étoffes blanchâtres révélât l'éternelle aspiration des races jaunes ou noires vers la couleur des «faces pâles» (Verne,500 millions,1879, p.170).De je ne sais plus quelle histoire, lue l'hiver précédent, sur les Indiens des grands-lacs, j'avais retenu ceci qui m'avait beaucoup frappé: un vieux chef Peau-rouge, dont la fille se languissait d'amour pour un Visage-Pâle, avait fini par consentir à la donner à cet étranger (Loti,Rom. enf.,1890, p.267).Les Faces Pâles, au corps protégé, offrent quelques pipes, une bouteille d'eau-qui-brûle. Le vieux chef ou sachem, ayant revêtu son manteau de plumes, fait de son côté hommage de tabac et de peaux de renards (Morand,New-York,1930, p.8). 2. [En parlant d'une pers.] Qui a le teint pâle, sans couleur, naturellement ou par accident. Leurs deux enfants, Adolphe et Clara, vrais enfants de Paris, blancs et pâles, lymphatiques et bouffis (Flaub.,1reéduc. sent.,1845, p.37).Mon oncle Sosthène, pâle, défait, abattu, l'oeil morne, les bras inertes, gisait dans son lit (Maupass.,Contes et nouv., t. 2, Oncle Sosthène, 1882, p.26).Laurent s'était levé, tout raide, non pas rouge comme d'ordinaire, mais vraiment pâle, vraiment blême (Duhamel,Combat ombres,1939, p.256): 2. ... l'espace de deux à trois secondes, il fit clair comme en plein jour, une lumière d'apocalypse, une lumière déchirante de magnésium, jusqu'à l'extrême horizon. Je restai là, pâle comme une statue, sans remuer bras ni jambes, pâle comme on pourra l'être au son de la trompette du jugement.
Gracq,Beau tén.,1945, p.25. SYNT. Être, devenir pâle, tout pâle; extrêmement, horriblement, mortellement pâle; pâle comme un mort, comme la mort, comme un linge, comme la lune; pâle à s'évanouir, à mourir. ♦ Pâle de + compl. indiquant la cause physique ou psychologique de la pâleur.Pâle de faim, de sommeil; pâle d'émotion, de fureur, d'indignation; pâle de sentir qqc. Elle était pâle de rage, et elle martelait chaque syllabe. Puis une onde brusque de rougeur inonda son visage (Martin du G.,Thib., Belle sais., 1923, p.967).Celui-ci maintenant était debout devant la table, pâle de fatigue, de colère et de peur (Drieu La Roch.,Rêv. bourg.,1937, p.286). ♦ Sans compl. ou dans la loc.en être tout pâle. [Pour traduire un sentiment de peur, d'angoisse, une forte émotion] Je me chamaille horriblement avec le conseil de guerre. Ton pauvre oncle en est tout pâle (Hugo,Corresp.,1848, p.643).Elles restaient un peu pâles devant ces gros chiffres, oppressées à l'idée du coup d'audace qu'il fallait risquer (Zola,Argent,1891, p.253).De la villa invisible, aux fenêtres entr'ouvertes, vinrent les sons de l'harmonium, qui disait la fugue en mi bémol mineur de Jean-Sébastien Bach. Ils s'assirent côte à côte sur la margelle d'un puits, tout pâles, sans parler (Rolland,J.-Chr., Amies, 1910, p.1121). − P. méton. ♦ Littér. [Associé à un mot abstr. et avec antéposition de l'adj.] Qui rend pâle. Les pâles maladies, les pâles douleurs. Je ne sortis pas de ma mansarde, et consumai toutes mes nuits en de pâles études (Balzac,Peau chagr.,1831, p.170).Je suis tombé dans un de ces pâles et tremblants accès nerveux, marques d'un violent souvenir réprimé et combattu (Barb. d'Aurev.,Memor. 2, 1838, p.237).La pâle mort mêlait les sombres bataillons (Hugo,Châtim.,1853, p.276). ♦ Arg. milit. [L'effet étant assimilé à la cause] Malade. Le Poilu pâle (...) jette avec dégoût la pilule que le Magicien lui donne (...) et guérit instantanément (Sain.Tranchées1915, p.123).Se faire porter pâle. Se faire porter malade. Un lieutenant s'en mêla; rien n'y fit. Il déclara qu'il ne se battrait pas, qu'il aimait mieux devenir boche, et qu'il allait se faire «porter pâle» (Benjamin,Gaspard,1915, p.40). 3. [En parlant des choses] a) [En parlant d'une couleur] Clair; peu soutenu, peu intense. Anton. vif, foncé, sombre, profond.Nuances, teintes pâles; gris pâle, jaune pâle. Le jeu des couleurs −le vert pâle du saule sur l'ocre chaud du crépi, le ciel bleu sombre −lui donna une obscure satisfaction (Daniel-Rops,Mort,1934, p.72).Il avait une chevelure bien touffue, or pâle, décolorée plutôt que blanche car il était blond de nature (Cendrars,Bourlinguer,1948, p.217): 3. C'était une délicieuse galerie, une sorte de serre, que des vitraux d'un bleu pâle, d'un rose tendre, d'un vert léger, entouraient poétiquement de paysages de tapisseries.
Maupass.,Contes et nouv., t.2, Endorm., 1889, p.1176. − P. méton. [Appliqué à un objet] Qui est d'une couleur pâle. Fleurs pâles, nuages pâles, ombres pâles (d'un paysage, d'un tableau); nuit pâle. Au dehors, la lune éclatante luisait dans un ciel d'une pureté liquide, un ciel si pâle et si clair qu'on n'y voyait pas une étoile (Louys,Aphrodite,1896, p.215).Le vin, c'est la force de l'homme. Dans vos pays de là-haut, le vin est pâle. N'y a pas de soleil dedans (H. Bazin,Vipère,1948, p.150): 4. La pâle violette, emblème de l'amour.
Et la fleur de l'amour, la pâle violette.
La douce violette attirait tous ses voeux;
C'est la fleur des amants, elle est pâle comme eux.
Je vois la violette en sa douce pâleur
De l'amour langoureux affecter la couleur.
Chénier,Élégies,1794, p.124. ♦ IMPRIM. Épreuve pâle. Épreuve ,,qui ressort mal à l'impression par suite d'un mauvais encrage, d'un manque de pression ou de l'usure d'une planche`` (Bég. Estampe 1977). Synon. gris. b) [En parlant de la lumière ou d'une source lumineuse] Qui a peu d'intensité, d'éclat ou qui émet une lumière peu intense. Synon. faible, blême, blafard; anton. vif, lumineux.Clarté, lumière, rayon, reflet pâle; astres, étoiles, feux pâles; la lune pâle. Ce sont comme les lueurs pâles d'une lampe expirante, comme ces flammes livides qu'on en voit se détacher par intervalle, et s'évanouir dans l'air, parce qu'elles sont séparées de leur foyer (Saint-Martin,Homme désir,1790, p.411).Je viens de parcourir quelques rues de cette ville à la lueur de quelques pâles réverbères. Qu'ai-je vu? Les noirs fantômes des églises et de leurs clochers dont je n'ai pu saisir que les masses (M. de Guérin, Journal,1834, p.198).C'est triste, le jour pâle, le ciel morne et sans rayons, −le froid qu'on avait oublié (Loti,Mariage,1882, p.277): 5. De l'horizon s'est détaché à l'aube un soleil élastique et pâle, déformé par la brume chaude. Une bulle de savon pâle. Mais en montant vers le zénith, peu à peu contracté, mis au point, il est devenu cette flèche brûlante, ce poinçon brûlant dans la nuque.
Saint-Exup.,Courr. Sud,1928, p.70. − P. anal. Sourire, regard pâle. Qui manque de force, d'expression. Anton. éclatant, lumineux.L'écuyer, le prêtre et le médecin, blanchis par les années (...) ne se jetant l'un à l'autre que de pâles regards, traduisaient chacun l'une des idées qui finissent par s'emparer de l'homme au bord de la tombe (Balzac,Enf. maudit,1831, p.396).Et le sourire de ma grand'tante Clémence, la huguenote inspirée, sourire si pâle, si grave, qu'il le fallait saisir comme un frisson dans l'air (Jammes,Mém.,1922, p.147). − P. méton. ♦ [En parlant d'un intervalle de temps, d'un moment du jour] Où la lumière est faible. J'y arrivai à dix heures, par une de ces matinées pâles et sans soleil, mais calmes et de bon augure (Nodier,Fée Miettes,1831, p.63).Au fig. Qui n'apparaît qu'avec peu de netteté; vague, flou, incertain. Toi, pierre, Vis, creuse-toi, grandis, monte sur l'horizon, Et le pâle avenir te nommera Prison (Hugo,Fin Satan,1885, p.782): 6. La lune monte: il fait noir
Dans la chambre et dans le miroir
Mais à la fenêtre apparaît
Une lueur, puis une raie,
Et puis, douteux, oblique et pâle,
L'avenir dans le miroir sale!
Claudel,Poés. div.,1952, p.912. 4. Poét. et littér. [Pour évoquer le monde lugubre de la mort ou celui de la terre p.oppos. à la clarté céleste] Le cheval pâle de la Mort. C'est aussi l'avancée de la grande mort, si grande dans la cité antique. C'est l'imminence d'un jugement tout de même et la dernière instance et Charon et Virgile et l'obole et la barque de Minos et Racine et Thésée et la descente aux pâles Enfers (Péguy,Argent,1913, p.1286).Deschamps est à l'écart. Il est exilé. Mais j'aime ses thèmes, ses hantises, ses remords, toutes les pâles ombres qui l'assiègent dans ses terribles délires (Barrès,Cahiers, t.13, 1921, p.105): 7. Et dans l'ombre hurlait tout un gouffre: la terre.
En bas, sous une brume épaisse, cette sphère
Rampait, monde lugubre où les pâles humains
Passaient et s'écroulaient et se tordaient les mains
Hugo,Légende, t.2, 1859, p.459. B. − P. anal. [Dans un autre domaine sensoriel] 1. [En parlant de la voix, d'un son] Qui est dépourvu de timbre ou d'éclat. Flûtes et bassons. Pour former un quatuor chantant avec les bassons, les flûtes descendent dans leurs registres inférieurs et prennent la place de deux sopranos ordinaires. L'harmonie est douce, pâle et terne (Gevaert,Orchestr.,1885, p.161).De pâles voix d'enfants À l'infini crient l'agonie (Verhaeren,Villes tentac.,1895, p.189).La voix inarticulée et pâle de ceux qui rêvent tout haut (Renard,Journal,1899, p.541). 2. [En parlant d'une odeur] Qui a peu d'intensité; faible, doux. Un ange (...) qui des gestes de ses mains aurait fait obéissants les parfums pâles et les feuilles confuses, dans l'Eden (Valéry,Corresp. [avec Gide], 1891, p.83).Il se promena d'abord dans la vieille allée de ces tilleuls dont les pâles émanations étaient vraiment pour son esprit ce que leurs feuilles infusées sont pour le corps, une sorte de panacée très faible, de sédatif bénin, très doux (Huysmans,En route, t.2, 1895, p.297). C. − Au fig. 1. [Le plus souvent antéposé] Qui manque de force ou de caractère. a) [En parlant d'une faculté ou d'une représentation intellectuelle] Qui agit ou se manifeste avec peu de force; qui est faible, incertain, vague. De pâles souvenirs, de pâles espérances. Vous ne sauriez vous faire qu'une pâle idée, mon ami, du Paris d'alors, tel qu'il était dans l'opulence de son désordre (Sainte-Beuve,Volupté, t.1, 1834, p.122).À l'issue de ce paradis lointain, il [Rimbaud] découvre l'horreur de l'existence humaine. Et la faute lui paraît être de consentir à cette existence que l'humanité s'est faite, avec sa «pâle raison» qui nous cache l'infini (Béguin,Âme romant.,1939, p.384). b) [En parlant d'un phénomène ou d'une série de phénomènes de la vie affective ou morale, d'une production intellectuelle, littér. ou artist.] Qui manque d'intérêt ou d'attrait, fade, plat, terne, ennuyeux, insipide. Une pâle existence, une pâle imitation. J'arrivais ainsi à une sorte d'assoupissement qui n'était (...) ni la souffrance ni le bien-être, et ce pâle plaisir était encore le plus vif qui me restât (Sand,Spiridion,1839, p.366).Lettre du prince Ourousof qui me croit incapable de faire du roman, parce que la vie est plate et pâle, et que ma forme lui paraît éclatante et mamelonnée (Bloy,Journal,1892, p.22).Je laissais derrière moi les pâles vertus quotidiennes, j'inventais l'homme à moi tout seul, par générosité (Sartre,Mots,1964, p.176): 8. ... quand je vous ai parlé des sombres couleurs, du froid des notes employées dans l'introduction de Mosè, n'étais-je pas autant dans le vrai que vos critiques en nous parlant de la couleur de tel ou tel écrivain? Ne reconnaissez-vous pas le style nerveux, le style pâle, le style animé, le style coloré?
Balzac,Massimilla Doni,1839, p.456. c) [En parlant d'une pers.] Qui manque de caractère, de personnalité. Synon. terne, falot, insignifiant.C'était un défenseur de l'ancien régime, mais un défenseur si absolu, si pur et si radical, que M. de Bonald semblait pâle auprès de lui (Sainte-Beuve,Nouv. lundis, t.9, 1864, p.185).Puis-je me faire aussi petit que celui qu'elle voit en moi? Suis-je apte à m'enfermer dans ce pâle personnage de soupirant qui fait une si grande consommation d'encre? (J. Bousquet,Trad. du sil.,1936, p.217): 9. Dans le livre que j'écris en anglais et où je parle de mes débuts littéraires, je fais un petit portrait d'un pauvre garçon que je croyais insignifiant, et qui l'était peut-être, mais il est extraordinaire de voir à quel point les êtres les plus pâles et les plus effacés prennent du relief et représentent de choses dans l'éclairage du souvenir.
Green,Journal,1941, p.55. 2. [Toujours antéposé] a) [Qualifiant une pers. et renforçant un terme d'injure] Un pâle crétin. La place est occupée militairement par des vengeurs de la patrie, de pâles voyous, un ramassis de cette crapuleuse enfance de Paris (Goncourt,Journal,1871, p.796).Mais pourquoi ce garçon, si large des épaules et capable d'enfoncer les vantaux d'une place forte, gardait-il la nostalgie des portes basses où se glissent les pâles combinards? (H. Bazin, Lève-toi,1952, p.208). b) [Sans contenu sém. précis, comme qualification péj. d'une chose] Il y a l'alcool, l'absinthe, la traînasserie de cafés, le tapage, le pâle tripot et au bout la déchéance (L. Daudet, Idées esthét.,1939, p.127).Je te l'avais dit, je te l'avais bien dit, c'est la reculade, c'est la pâle reculade. Nous n'aurons pas la guerre, Catherine (Sartre,Sursis,1945, p.304). REM. Pâlissime, adj.,hapax, p. plaisant. Très pâle. Entre une longue forme noire qui m'offre un visage pâlissime et un sourire très antidaté entre des mèches blanc-blond (Valéry,Corresp. [avec Gide], 1939, p.518). Prononc. et Orth.: [pɑ:l]. Ac. 1694 et 1718: pasle; dep. 1740 pâle. Étymol. et Hist. 1. Ca 1100 pale «(personne, visage) blanc, peu coloré» (Roland, éd. J. Bédier, 1979); b) 1538 pâles couleurs «chlorose» (Est. d'apr. FEW t.2, p.922a); c) 1855 visages pâles nom donné aux Blancs par les Indiens d'Amérique (dans les romans d'aventures) (Mérimée, Mél. hist. et littér., p.56); 2. 1639 «(lumière, etc.) qui a peu d'éclat» (Corneille, Médée, IV, 5); 3. 1690 «(coloris) peu vif ou mêlé de blanc» (Fur.); 4. 1807 fig. «(avenir, etc.) sans éclat» (Staël, Corinne, t.3, p.298); 5. 1900 se faire porter pâle (d'apr. Esn.). Empr. au lat. pallidus «de couleur jaune pâle» d'où, en parlant du visage, «blême, blanc» (v. J. André, Ét. sur les termes de couleur dans la lang. lat., pp.139-147). 1 c calque de l'angl. pale-face (dep. 1822 ds NED). Fréq. abs. littér.: 7667. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 9428, b) 16345; xxes.: a) 14489, b) 7087. DÉR. Pâlement, adv.a) [Modifiant un verbe] Faiblement, avec peu de force ou d'intensité. Cet atelier, pâlement éclairé par un jour blanc, est amusant (Huysmans,Art mod.,1883, p.57).Mais ce langage des choses n'est pas tout auditif. Il est aussi formé d'autres signes qui s'ébauchent pâlement sur notre âme, qui l'impressionnent trop faiblement encore, mais qui viendront mieux (Jammes,Rom. du lièvre,1903, p.224).b) Littér. [Modifiant un adj. et équivalant à un adj. juxtaposé ou coordonné] Pâlement bleu. Bleu pâle, peu intense. Le ciel pâlement bleu et pâlement jaune, semble le lit d'un grand fleuve desséché (Goncourt,Journal,1870, p.678).Sous la fenêtre, on a passé un lait de chaux bleuté. Et j'aime ce bleu pâlement ingrat (Genevoix,Mains vides,1928, p.103).− [pɑlmɑ
̃]. − 1reattest. 1540 [éd.] (G. Michel, trad. des Géorgiques de Virgile, fo40 rods Gdf.); de pâle, suff. -ment2*. − Fréq. abs. littér.: 14. BBG. −Dub. Pol. 1962, p.363. _Kristol (A. M.). Color. Berne, 1978, pp.308-313, 320-322. _Quem. DDL t.22. |