| PYRAMIDER, verbe intrans. S'élever en prenant la forme d'une pyramide. Prague est une cité riante où pyramident vingt-cinq à trente tours et clochers élégants: son architecture rappelle une ville de la renaissance (Chateaubr., Mém., t. 4, 1848, p. 247).D'un côté, un mur peu élevé, au-dessus duquel pyramident des piles de bois (Goncourt, Journal, 1855, p. 191).Les fours, dans l'ombre, sous l'escalier, rougeoient. Les cuivres étincellent. Des broches tournent. Des pièces montées pyramident. Des jambons pendent (Rostand, Cyrano, 1898, II, p. 63).REM. Pyramidement, subst. masc.,hapax. Fait, pour un ensemble d'éléments d'être disposés en forme de pyramide. Merveilleuse mise en scène, admirable coup de théâtre de la liturgie, chef-d'œuvre du triomphal spectacle religieux du XVIesiècle, de son génie d'art catholique, de toutes ces grandes mains de ses artistes et de ses peintres inventant le dessin, l'ordonnance, l'arrangement, la composition et la symétrie des poses, le pyramidement des groupes, la beauté du décor vivant (Goncourt, MmeGervaisais, 1869, p. 82). Prononc. et Orth.: [piʀamide], (il) pyramide [-mid]. Att. ds Ac. dep. 1798. Étymol. et Hist. 1490 piramider « disposer en pyramide » (12 déc., Puy de l'Ecole de rhétor., 51econgrég., A. Tournai ds Gdf. Compl.) − xvies., 1554 ds Hug.; puis 1761 (Diderot, Salon, in
Œuvres compl., vol. 5, p. 98 ds Quem. DDL t. 26). Dér. de pyramide*; dés. -er. Fréq. abs. littér.: 11. |