| * Dans l'article "PUTRÉFIÉ, -ÉE,, part. passé et adj." PUTRÉFIÉ, -ÉE, part. passé et adj. I. − Part. passé de putréfier*. II. − Adjectif A. − Qui est en état de putréfaction. Synon. décomposé, gâté, pourri.L'odeur d'un coquillage putréfié suffit pour accuser toute la mer (Renard, Journal, 1887, p. 5).Une senteur de chair putréfiée arrivait à ses narines mêlée au parfum d'une branche de sureau (Tharaud, Ville et champs, 1907, p. 57). B. − Au fig. Qui est en état de décomposition morale. Les corps politiques, quels qu'ils soient, ne sont que des amas de passions putréfiées et décomposées ensemble; les moins mauvais sont ceux dont les dehors gardent encore de la décence, et blessent moins ouvertement la vue (Chateaubr., Essai Révol., t. 2, 1797, p. 414).Il y a des fleurs de cristal ou qui sont poussées sur des tombes. Il y a des chairs putréfiées, la chair des idées (Alain-Fournier, Corresp.[avec Rivière], 1906, p. 269). − Empl. subst. On n'en sait rien, on renonce même à toute conjecture. Les putréfiés du XIXesiècle qui vont asphyxier, derrière eux, le XXe− si le feu n'intervient pas − sont moins anonymes que ceux du démoniaque poète (Bloy, Journal, 1900, p. 379). REM. Putréfait, -aite, adj.,synon., peu usité. de putréfié.Les pestilences, les mofettes Et les murailles putréfaites Des chenils hantés par les rats (Pommier, Paris, 1866, p. 133). Prononc.: [pytʀefje]. Fréq. abs. littér.: 25. |