Police de caractères:

Surligner les objets textuels
Colorer les objets :
 
 
 
 
 
 

Entrez une forme

options d'affichagecatégorie :
PSYCHOSE, subst. fém.
A.− PATHOL. Affection psychique grave, dont le malade n'a pas conscience, caractérisée par une désintégration de la personnalité accompagnée de troubles de la perception, du jugement et du raisonnement. Psychose délirante, hallucinatoire, hystérique, obsessionnelle; psychose de l'adulte, de l'enfant; psychose carcérale, puerpérale. Dans certaines psychoses, par exemple dans l'hystérie, on trouve une espèce d'altruisme qui fait que le malade ne peut plus vivre ou sentir par lui-même, et construit son expérience à partir de celle d'un autre (Nizan, Conspir.,1938, p. 100).Les principales psychoses sont la schizophrénie, les délires chroniques (...), les démences, les bouffées délirantes et la confusion (Thinès-Lemp.1975).V. anormal ex. 6, névrose B rem. ex. de Lapl.-Pont. 1967, psychogénèse B 1 ex. de Porot 1975, psychonévrotique dér. s.v. psychonévrose, ex. de Lapl.-Pont. 1967, psychothérapie ex. de Sill. 1965.
Psychose maniaco-dépressive/maniaque-dépressive. V. maniaque rem.
B.− P. ext. Folie (v. folie1B). Psychose collective. Était-ce un de ces demi-hallucinés qui foisonnent dans ces crises de psychose collective que sont les révolutions? Car c'était bien une contagion de folie qui soulevait ces Parisiens, ces civilisés, d'une colère de sauvages (Bourget, Actes suivent,1926, p. 18).
En partic.
Préoccupation excessive. Synon. idée fixe*, obsession.Frédéric (...) continue à se frotter les dents. « Il va se mettre les gencives en sang; psychose de l'hygiène, je me demande quel est son vice? » (Vailland, Drôle de jeu,1945, p. 8):
Vous aussi, vous donnez dans cette psychose! (...) Agir : c'est la hantise de tous les écrivains français. Ça trahit de curieux complexes : parce qu'ils savent parfaitement qu'ils ne changeront rien à rien. Beauvoir, Mandarins,1954, p. 534.
Crainte excessive, généralement non fondée et d'origine sociale. Psychose de (la) crise. La folie obsidionale, la hantise de l'espionnage sont des psychoses de guerre (Ac.1935).Combat publie aujourd'hui un article sur la psychose de guerre en Amérique. On calcule qu'en 1970, la Russie pourra mettre sur pied une armée de trente-cinq millions de soldats alors que l'armée américaine n'en compterait que dix-huit millions (Green, Journal,1946, p. 62).
REM.
Psychosique, adj.,méd. Synon. rare de psychotique (infra dér.).Encéphalite psychosique (Quillet Méd.1965, p. 347).
Prononc. et Orth. : [psiko:z]. Att. ds Ac. 1935. Étymol. et Hist. 1. 1859 pathol. « affection mentale dont le malade ne reconnaît pas le caractère morbide » (Journ. de méd. et de chir. pratiques, XXX, p. 130 ds Quem. DDL t. 8); 2. 1913 « obsession, idée fixe » (Péguy, Argent, p. 1207 : c'est une idée fixe. C'est une phobie, une psychose); 3. en partic. 1926 psychose collective (Bourget, loc. cit.); 1936 psychose de guerre (Martin du G., Thib., Été 14, p. 140). Formé à l'aide de l'élém. formant psycho-* sur le modèle de névrose*. Fréq. abs. littér. : 67.
DÉR.
Psychotique, adj. et subst.,méd. a) Adj. Qui relève de la psychose (supra A). États, phénomènes, symptômes, troubles psychotiques. La dépersonnalisation psychotique substitue à toutes les données solides (...) un réseau mouvant et sans consistance d'intuitions, d'impressions fugitives, de croyances magiques (Porot1975, s.v. psychose).b) Adj. et subst. (Malade) qui est atteint de psychose (supra A). Il est un domaine pathologique qui permet d'étudier avec une réelle précision le problème de la constitutionnalité des psychoses, c'est celui des psychoses gémellaires. Une vaste enquête fut faite à ce sujet par Franz Kallman, étudiant 1232 jumeaux psychotiques, dont 953 schizophrènes, 75 maniaco-dépressifs (Delay, Ét. psychol. méd.,1953, p. 151).V. névrotique I ex. de H. Bazin, psychopathe ex. de Sill. 1965.− [psikɔtik]. − 1resattest. a) 1904 « qui a rapport à la psychose » (Nouv. Lar. ill.), 1949 états psychotiques (Freud, Abr. psychanal., trad. par A. Bermann, p. 23), b) 1959 « qui est atteint de psychose », ici subst. (H. Bazin, Fin asiles, p. 25); dér. sav. de psychose, suff. -ique*; existe parallèlement à psychosique (dér. de psychose, suff. -ique*) essentiellement att. dans le syntagme encéphalite psychosique 1934 (Le Mois, mars-avr., p. 281 ds Quem. DDL t. 21); cf. 1965 (Quillet Méd., p. 347).
BBG. − Quem. DDL t. 14 (s.v. psychotique); 21 (s.v. psychotique), 29.