| PRÉFORMATION, subst. fém. A. − HIST. DES SC. [P. oppos. à épigenèse] Théorie selon laquelle l'organisme vivant est complètement constitué dans le germe avant son développement: . ... pendant tout le xviiiesiècle, préformation et épigenèse s'affronteront, la première ayant beaucoup plus d'adeptes. En 1759, C. F. Wolff, dans une thèse inaugurale à l'université de Halle, consacrée à l'étude du développement du poulet, établit de façon indiscutable, sur la base de l'observation, que la structure des organes ne se réalise que progressivement, à partir d'ébauches formées de lames et de replis...
Caullery, Embryol.,1942, p.7. − P. ext. Formation antérieure (d'un phénomène, d'une structure) aux premières manifestations. La distinction précise d'une liaison objective entre les phénomènes et d'une association subjective entre leurs idées suppose déjà un degré assez élevé de culture philosophique. On passera donc insensiblement du premier sens au second, et l'on se représentera la relation causale comme une espèce de préformation du phénomène à venir dans ses conditions présentes (Bergson, Essai donn. imm.,1889, p.158). B. − ÉDUC. [Corresp. à formation B] Formation préalable à l'acquisition d'une spécialité. Les stages durent 6 mois, soit 1000 heures de cours, répartis en deux temps: − préformation de trois semaines environ durant laquelle la notion du temps d'exécution du travail n'intervient pas. − formation ensuite (Encyclop. éduc.,1960, p.274). Prononc.: [pʀefɔ
ʀmasjɔ
̃]. Étymol. et Hist. 1710 [p]reformation (Leibnitz, Essais de Théodicée, Préf. ds Quem. DDL t.26); 1769 (Ch. Bonnet, Palingénésie philos., part.X, t.1, p.356). Dér. de préformer*; suff. -(at)ion*. Fréq. abs. littér.: 12. |