| PROVIDENT, -ENTE, adj. Vieilli. [En parlant de Dieu] Qui exerce sa Providence (v. ce mot B en partic.). Provident il [Dieu] regardait d'un regard paternel le monde appareiller le long d'un beau rivage (Péguy, Ève,1913, p. 712).Le dieu unique, (...) provident, qui règle les destinées de tous les peuples de la terre issus du premier couple qu'il a créé (Théol. cath.t. 4, 11920, p. 1018).− P. ext. D'une prévoyante sagesse. Votre sein d'ivoire, distillant un lait pur sur les lèvres de votre fille, (...) un des plus saints mystères de la nature providente (Sand, Jacques,1834, p. 239). REM. Providentisme, subst. masc.Synon. rare de providentialisme.Si une conviction pouvait être une vertu, le fatalisme, ou plutôt le providentisme, serait la mienne! Je crois à l'action complète, toujours agissante, toujours présente, de la volonté de Dieu (Lamart., Voy. Orient,t. 1, 1835, p. 149). Prononc. : [pʀ
ɔvidɑ
̃], fém. [-ɑ
̃:t]. Étymol. et Hist. a) 1262 « prévoyant » (Jean le Marchand, Miracles N.D. Chartres, éd. P. Kunstmann, III, 102); b) 1524 la providente bonté divine (G. Briçonnet, M. d'Angoulême, Corresp., éd. Chr. Martineau et M. Veissière, t. 2, p. 110); 1634 être provident (Rotrou, Cléagénor et Doristée, V, 6 : cet estre provident qui régit toutes choses); 1842 un Dieu bon et provident (Ac. Compl.). Empr. au lat. providens, -entis « prévoyant, sage », part. prés. adj. de providere (providence*). L'a. fr. dit aussi porvëant (fin xiies. ds T.-L.), part. prés. adj. de porveoir (pourvoir*), au sens de « prévoyant ». |