| * Dans l'article "PROTHÈSE,, subst. fém." PROTHÈSE, subst. fém. A.− CHIR. ORTHOP. 1. Pièce, appareil destiné à reproduire et à remplacer aussi fidèlement que possible dans sa fonction, sa forme ou son aspect extérieur un membre, un fragment de membre ou un organe partiellement ou totalement altéré ou absent (d'apr. Sournia 1973). Prothèse externe, interne; prothèse acoustique, auriculaire, cardiaque, oculaire (synon.
œil de verre), orthopédique, osseuse; prothèse de la hanche; prothèse articulée; plaque de prothèse. Centres d'appareillages si le service ou centre ne dispose pas lui-même d'un atelier de prothèse (Organ. hospit. Fr.,1957, p. 37).Frais d'appareils de prothèse ou d'orthopédie rendus nécessaires par l'infirmité (Encyclop. éduc.,1960, p. 294). − Prothèse (dentaire). Pièce, appareil servant à la restauration d'une dent ou au remplacement d'une dent manquante et, en orthodontie, à la mise en place correcte des dents. Prothèse fixe, amovible, provisoire, définitive; prothèse totale (synon. dentier). Un institut dentaire du Midi dont la spécialité était de soigner les dents par correspondance et de confectionner à distance des appareils de prothèse, d'après des empreintes envoyées par les clients (Martin du G., Thib.,Sorell., 1928, p. 1138).Les prothèses dentaires. Il s'agit là d'un aspect important de l'art dentaire (Quillet Méd.1965, p. 181). − Prothèse auditive. ,,Appareil qui amplifie l'intensité des sons pour faciliter leur perception aux personnes atteintes de surdité`` (Kamen. 1972). − P. méton. Opération plastique (greffe, autoplastie, pose d'appareil provisoire, etc.) destinée à remédier à une difformité congénitale ou accidentelle (d'apr. Garnier-Del. 1972). 2. P. méton. Ensemble des techniques et appareillages de prothèse; activité professionnelle assurant leur fabrication et leur application en dentisterie (d'apr. Sournia 1973). Une épreuve pratique d'anatomie dentaire (...). Une épreuve pratique de prothèse portant sur le programme de première année (Encyclop. éduc.,1960, p. 223).16 apprentis (...) de professions diverses, telles que prothèse dentaire, émailleurs d'insignes, céramiste viennent ajouter à une variété déjà considérable (Robert, Artis.,1966, p. 163). B.− LING. ,,Développement, à l'initiale d'un mot, d'un élément non étymologique comme, en français, l'introduction d'un [e] à l'initiale de tous les mots commençant par les groupes consonantiques [sp-], [st-], [sk-], etc., étoile de stella(m), épaule de spatula(m), écu de scutu(m), etc.`` (Ling. 1972); élément ainsi ajouté. Synon. vx prosthèse. C.− ARCHIT. ,,Petite abside latérale du sanctuaire des églises grecques; un petit autel portatif y sert à préparer les saintes espèces nécessaires à la célébration de la messe`` (Vogüé-Neufville 1971). Autel de la prothèse. Prononc. et Orth. : [pʀ
ɔtε:z]. Sens A : Ac. 1835 : prothèse, prosthèse (id. ds Littré : ,,On dit plutôt prothèse`` et ds Lar. Lang. fr. : ,,prothèse (...) est (...) le terme le plus employé``); dep. 1935 : prothèse (id. ds Rob. 1985). Sens B : Ac. 1835, 1878 et Littré : prosthèse; Lar. Lang. fr. : prothèse et, s.v. prosthèse : ,,Le mot a été supplanté par prothèse``; mais Rob. 1985 : prosthèse : ,,La forme prothèse est vieillie dans ce sens, comme l'est prosthèse au sens de prothèse``. Étymol. et Hist. 1. a) 1695 « remplacement artificiel d'un organe qui a été enlevé » (Le Clerc, Chirurgie complette, 3); 1859 prothèse dentaire (Bouillet); b) 1932 « la pièce ou l'appareil de remplacement » ici en chir. osseuse et articulaire (Lar. 20e); cf. 1935 des plaques de prothèse (Catal. instrum. chir. [Collin], p. 393); c) 1958 « nom parfois donné aux opérations de chirurgie plastique » (Garnier-Del.); 2. 1704 gramm. (Trév.); 3. 1832 « autel portatif qui sert à préparer ce qui est nécessaire à l'office » (Raymond); 1869 autel de prothèse (Littré). Empr. au gr.
π
ρ
ο
́
σ
θ
ε
σ
ι
ς « addition d'une lettre ou syllabe initiale » souvent confondu avec π
ρ
ο
́
θ
ε
σ
ι
ς « préposition » dès le b. lat. qui a empr. les 2 subst.; ainsi les gramm. du iveet ves. utilisent prosthesis et prothesis au sens de « addition d'une lettre ou syllabe initiale » (v. Forc.); la forme prothèse est la plus employée sous l'infl. des nombreux mots commençant par pro- dans lequel ce préfixe a le sens de « pour »; v. aussi prosthèse. DÉR. 1. Prothésiste, subst.Technicien spécialisé dans la confection et dans la vente de prothèses (d'apr. Méd. Biol. t. 3 1972). Prothésiste dentaire. Technicien habilité à fabriquer des prothèses dentaires, travaillant normalement sur prescription et sous contrôle d'un dentiste. La profession de prothésiste dentaire va être défendue par un comité (...). Ce comité (...) demande également la reconnaissance officielle du titre professionnel de prothésiste dentaire par la signature, toujours en attente, du brevet professionnel de cette spécialité (Le Monde,13 juill. 1965, p. 13, col. 5).− [pʀ
ɔtezist]. − 1reattest. 1955 prothésiste en dentisterie (Mét.); de prothèse étymol. 1, suff. -iste*. 2. Prothétique, adj.a) Qui est relatif à une prothèse chirurgicale. Appareil prothétique (Garnier-Del.1958).Des moyens prothétiques qui permettent de marcher et dissimulent la difformité (Journ. de méd. et de chir. pratiques, XII, 1841, p. 516 ds Quem. DDL t. 8).Tous les blocs chirurgicaux où doivent se réaliser des implants prothétiques articulaires ou autres (Le Monde,3 juill. 1974, p. 16, col. 6).b) Ling. Relatif à la prothèse. Voyelle prothétique. Synon. moins usuel prosthétique.Des mots latins comme scala, scribere ont donné en français moderne échelle, écriture, avec un [e] prothétique (Lang.1973).− [pʀ
ɔtetik]. Littré : prothétique; Rob., Lar. Lang. fr. : prothétique et ,,un peu moins usité`` prosthétique. − 1resattest. a) 1841 chir. (Journ. de méd. et de chir. pratiques, loc. cit.), 1858 appareils prothétiques (Littré-Robin), b) 1933 ling. (Mar. Lex., p. 155); dér. sav. de prothèse, suff. -ique*. BBG. − Quem. DDL t. 8 (s.v. prothétique). |