| PROSTITU(T)EUR,(PROSTITUEUR, PROSTITUTEUR) subst. masc. A.− Vx. [Corresp. à prostituer I A] Celui qui déshonore quelque chose par l'usage indigne ou intéressé qu'il en fait. (Dict. xixeet xxes.). B.− Vieilli. [Corresp. à prostituer I B] Celui qui livre quelqu'un à la prostitution. Synon. proxénète.Comme il jugea que l'usage du vin était la source de ces abominables excès, il défendit d'en vendre sous de sévères peines, en exécution desquelles on vit empaler de ces prostituteurs de garçons (Chardin, Voyage en Perse, t. 2, 1811, p. 216 ds Littré). Il s'écria : − « Eh! la faute vient de toi! Tu m'entraînes, puis tu m'abandonnes, lâche que tu es! Pourquoi donc t'obéirais-je? Te crois-tu mon maître? Ah! prostitueur, esclave, fils d'esclave! » (Flaub., Salammbô,t. 1, 1863, p. 93). Prononc. : [pʀ
ɔstitytœ:ʀ], [-tɥ
œ:ʀ]. Étymol. et Hist. I. Prostitueur a) 1622 « celui qui avilit une chose respectable par un usage dégradant » (A. d'Aubigné, Debvoir des roys et des subjects, 1 ds Hug.); b) 1872 « celui qui livre quelqu'un à la prostitution » (E. Havet, Le Christianisme et ses origines, t. II, p. 191 ds Littré Add. 1872). II. Prostituteur 1811 « celui qui prostitue » (Chardin, loc. cit.). I dér. de prostituer*; suff. -eur2*. II empr. au lat. chrét. prostitutor « entremetteur » (Blaise Lat. chrét.), dér. de prostitutum, supin de prostituere (v. prostituer). |