| PROSÉLYTISME, subst. masc. RELIG. Zèle déployé pour répandre la foi, pour faire des adeptes, des prosélytes; p.ext., souvent péj., zèle déployé pour convertir autrui à ses idées, pour tenter d'imposer ses convictions. Esprit de prosélytisme. C'est seulement quand il persistait dans sa résolution que le rabbin, à condition d'être convaincu que l'impétrant n'avait que des mobiles purs et désintéressés, pouvait l'admettre dans le giron de la synagogue. Cette réserve, en matière de prosélytisme, provient du caractère même du judaïsme (Weill, Judaïsme, 1931, p.204).Mais les philosophes sont justement des hommes qui font du prosélytisme. Il n'est pas besoin d'être membre d'un club pour répandre une propagande (Nizan, Chiens garde, 1932, p.79).Rien ne me choque plus que le prosélytisme et ses moyens, toujours impurs (Valéry, Variété V, 1944, p.89).Prononc. et Orth.: [pʀ
ɔzelitism̭]. Att. ds Ac. dep. 1798. Étymol. et Hist. 1721 (Montesquieu, Lettr. persanes, éd. A. Adam, no85, p.220, 65). Dér. de prosélyte*; suff. -isme*. L'angl. proselytism de même sens est att. dep. av. 1660 ds NED. Fréq. abs. littér.: 70. |