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PRODIGUER, verbe trans.
A. − Dépenser, distribuer, employer sans compter; péj., dilapider, accorder trop facilement, gaspiller. Prodiguer son argent, son bien, sa fortune, sa richesse. Vous, les nobles, vous vous faites en général honneur de votre fortune; on vous accuse même chez nous de la prodiguer (Sand, Meunier d'Angib.,1845, p.118):
1. Où est le temps quand, (...) tous ou presque tous les gosses de la rue, riches de mes sous prodigués, incendiaient le trottoir et la chaussée de pétards et de fusées... Verlaine, OEuvres compl.,t.4, Mes hôp., 1891, p.350.
Au fig. Donner en abondance, généreusement, sans parcimonie; péj., avec excès. Prodiguer des attentions, des bienfaits, des conseils, des recommandations, des soins. Le Préfet, reconnoissant envers Argow, malgré le haut rang qu'il occupoit, lui prodigua ces marques d'affection qui prouvent une grande intimité entre deux hommes (Balzac, Annette,t.3, 1824, p.57).Des comédiens (...) comme le naissant Barrault (...) méritent qu'à tout essai (...) on leur prodigue une affectueuse et rude attention (Colette, Jumelle,1938, p.68).La population, massée sur le parcours, prodiguait ses applaudissements (De Gaulle, Mém. guerre,1954, p.170).
B. − Empl. pronom. réfl.
1. Se dévouer sans ménagement, offrir son aide, son concours sans compter. Il se prodigue pour le succès de cette entreprise, pour l'intérêt public (Ac.1935).MmeRécamier se prodiguait [auprès de Lamartine] d'autant plus pour couvrir son silence [de Chateaubriand] (Sainte-Beuve, Chateaubr.,t.2, 1860, p.390).
2. Péj. Se mettre en avant, plastronner. Le coq se prodigue: il pose, çà et là, ses virgules d'amour, et triomphe, d'un ton aigu, de petits riens (Renard, Hist. nat.,1896, p.24):
2. Mais Fagerolles venait de paraître; et, au milieu du flux continuel des groupes, il n'y avait plus que lui, la main tendue, se montrant partout à la fois, se prodiguant dans son double rôle de jeune maître et de membre influent du jury. Zola, L'OEuvre,1886, p.312.
Prononc. et Orth.: [pʀ ɔdige], (il) prodigue [pʀ ɔdig]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1552 (Ronsard, Amours, éd. P. Laumonier, t.4, p.10, 7). Empr. au lat. prodigere «pousser devant soi» et «dépenser avec profusion», dér. de agere «pousser devant soi», avec infl. de prodigue*. Cf. le m. fr. prodigaliser «user avec excès de» 1605 [éd.] (O. de Serr., Th. d'Agric., VIII, 1 ds Gdf.) −1611, Cotgr. Fréq. abs. littér.: 1295. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 2979, b) 1602; xxes.: a) 1243, b) 1313. Bbg. Lindström (A.). Dispensare. In: [Mél. Wahlund (K.)]. Mâcon, 1896, p.282.