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PROCONSULAIRE, adj.
A. −
1.
a) Qui appartient, qui est propre au proconsul. Autorité proconsulaire (Ac.).
b) Qui fait penser au comportement d'un proconsul (v. ce mot B). Il faut bien dire qu'en général ces guerriers couverts de gloire conservaient souvent dans la vie privée des allures proconsulaires (Sand, Hist. vie,t.2, 1855, p.36).
2. Qui se trouve sous l'autorité du proconsul. À la fin du IVesiècle encore, un évêque de l'Afrique proconsulaire calculait qu'il restait cent un ans à vivre au monde (Camus, Homme rév.,1951, p.260).
B. − En partic. [P. réf. à l'aspect du buste du proconsul Vitellius (v. proconsul A 2)] Cou proconsulaire
1. Cou empâté. Où est le point sensible, vulnérable, de ce cou trop épais, proconsulaire, de la poitrine massive, des cuisses courtes posées gauchement sur le bord du lit (...)? (Bernanos, M. Ouine,1943, p.1369).
2. MÉD. ,,Tuméfaction considérable de la région cervicale, effaçant la délimitation du cou et de la mâchoire`` (Garnier-Del. 1972).
REM.
Proconsulairement, adv.À la façon d'un proconsul. [Gambetta] m'embrassa longuement, proconsulairement, avec ces mots: «Nous ferons de toi quelque chose» (L. Daudet, Fant. et viv.,1914, p.10).
Prononc. et Orth.: [pʀ ɔkɔ ̃sylε:ʀ]. Att. ds Ac. dep. 1835. Étymol. et Hist.1. 1508-17 puissance proconsulaire (Fossetier, Cron. marg., ms. Bruxelles, 10510, fol. 209 rods Gdf. Compl.); 2. 1896 pathol. cou proconsulaire (H. Bourges in G.-M. Debove et Ch. Achard, Man. de Méd., V, p.118 ds Quem. DDL t.8). Empr. au lat. proconsularis «de proconsul»; 2 parce que l'empâtement du cou dû à la maladie rappelle le maintien des proconsuls rengorgés dans leur dignité. Bbg. Quem. DDL t.8.