| PROCLITIQUE, subst. masc. LING. ,,Mot privé d'accent propre qui s'appuie sur le mot qui suit et forme avec lui une unité accentuelle`` (Ling. 1972). Les proclitiques donnent leur accent au mot suivant (Ac.1878, 1935).− Empl. adj. L'article français est proclitique; mots proclitiques. Le oui ici purement proclitique et lié au verbe dont il renforce le sens, «oui-je-viens», par quel moyen lui donnerons-nous une valeur, s'il reste seul, séparé de l'acte qu'il affirme? En somme ce vers n'est qu'un seul mot, − Oui-je-viens-dans-son-temple-adorer-l'Éternel car il est un vers (Gourmont, Esthét. lang. fr.,1899, p.231). REM. Proclise, subst. fém.,ling. a) ,,Phénomène qui consiste à traiter un mot comme s'il faisait partie du mot suivant`` (Ling. 1972). b) ,,Qualité d'un mot dépourvu de ton, considéré comme prenant appui en avant de lui (gr. pro-klisis), du fait qu'il s'attache au mot accentué qui le suit en formant avec lui une unité phonétique`` (Mar. Lex. 1933, p.152). Prononc. et Orth.: [pʀ
ɔklitik]. Att. ds Ac. dep. 1878. Étymol. et Hist. 1812 adj. (Mozin-Biber); 1819 subst. (Boiste). Adaptat. du gr. mod. π
ρ
ο
κ
λ
ι
τ
ι
κ
ο
́
ς, formé par le philologue all. Johann Gottfried Hermann dans son traité De emendenda ratione graecae grammaticae, 1801, à partir du gr. ε
̓
γ
κ
λ
ι
τ
ι
κ
ο
́
ς (v. enclitique), d'apr. π
ρ
ο
κ
λ
ι
́
ν
ε
ι
ν «pencher en avant»; NED, s.v. proclitic. |