| PRINCEPS, subst. masc. et adj. inv. I.− Subst. masc., ANTIQ. ROMAINE A.− [Titre porté par les empereurs romains à partir d'Auguste] . La vie de l'empire ressuscite d'autre part devant nos yeux en vertu des types monétaires qui nous montrent les actes officiels du princeps (L'Hist. et ses méth.,1961, p. 370): L'Empire romain avait cherché à concilier deux principes d'autorité différents : le principe monarchique et le principe républicain. La conciliation dont l'imperator ou princeps était le symbole avait toujours été défectueuse, car elle n'avait pas réussi à définir le principe constitutionnel d'où l'autorité suprême de cette monarchie devait sortir.
Ferrero, La Ruine de la civilisation antique,1921ds J.-R. Bloch, Dest. du S., 1931, p. 212. B.− ,,Magistrat dont le nom était inscrit en premier sur l'album sénatorial`` (Pell. 1972). [Auguste] s'était fait donner tous les titres (...). Imperator et consul, il commandait les armées (...); censeur perpétuel et princeps, il régnait sur le sénat; tribun, il était le maître du peuple (Zola, Rome,1896, p. 119). II.− Adj. inv. A.− Rare. Synon. de premier.La pathologie de ces petites glandes [parathyroïdes] (...) ne commença à être connue qu'en 1891 après l'étude princeps de F. Gley qui montre que leur rôle était d'assurer la stabilité du calcium sanguin (Quillet Méd.1965, p. 478). B.− IMPR. Édition princeps. ,,Première édition d'un texte dont l'auteur a vécu avant l'invention de l'imprimerie`` (Impr. 1977). C'est en 1544 seulement, et chez Hervagius à Bâle, que paraît l'édition princeps d'Archimède, grecque et latine, sans qu'aucune publication antérieure en latin soit venue la préparer (Bourbaki, Hist. math.,1960, p. 182). − P. ext. Première édition de tout ouvrage. Synon. édition* originale (d'apr. Impr. 1977).Quinze cents francs, une occasion magnifique (...). Et j'ai eu par-dessus le marché l'Hortus Cliffortianus de Linné, édition princeps (A. Daudet, Rois en exil,1879, p. 207). Prononc. et Orth. : [pʀ
ε
̃sεps]. Att. ds Ac. dep. 1835. Étymol. et Hist. 1. 1802 impr. édition princeps (G. Peignot, Dict. raisonné de Bibliologie, I, 244 ds Fonds Barbier, s.v. incunable). II. 1896 antiq. romaine (Zola, loc. cit.). Mot lat. signifiant « qui occupe la première place ». Avec II : terme qui, à partir d'Auguste, désigne l'empereur, le prince, car Auguste, sous le nom de prince du sénat (princeps senatus), avait concentré tout le pouvoir entre ses mains. Fréq. abs. littér. : 23. |