| PRIAPISME, subst. masc. PATHOL. État pathologique caractérisé par l'érection prolongée et douloureuse de la verge sans aucun désir qui l'occasionne et n'aboutissant à aucune éjaculation. Mais outre ces symptômes il a de fréquentes envies d'uriner, et ne peut le faire qu'avec douleur. Cette douleur a son siége principalement à l'hypogastre, il s'y joint des tenesmes, un priapisme importun, et c'est par ces derniers accidens qu'on peut distinguer cet ulcère de celui des reins (Geoffroy,Méd. prat., 1800, p.259).Il souffrait beaucoup des entrailles et mon oncle m'apprit par ses plaisanteries qu'il avait un priapisme (Stendhal,H. Brulard, t.1, 1836, p.221).Mais elle [la cantharidine] exerce une action très particulière sur les centres de l'érection (...) il en résulte du priapisme ou de la nymphomanie (Rogerds Nouv. Traité Méd.fasc. 61925, p.37).− P. métaph. Vive excitation. Qui m'expliquera pourquoi cette lettre m'a causé au coeur une sorte de priapisme sentimental? (Flaub.,Corresp., 1853, p.234).Nos poètes sont dans un état continu d'exaltation personnelle et vaine, d'infatuation qu'ils ne peuvent dissimuler: je dis d'eux qu'ils ont le priapisme de l'amour-propre (Sainte-Beuve,Poisons, 1869, p.130). Prononc. et Orth.: [pʀijapism̭]. Att. ds Ac. 1762-1878. Étymol. et Hist. 1495 (B. de Gord., Pratiq., VII, 2 ds Gdf. Compl.). Empr. au b. lat. priapismus, -i «id.» (ves.), gr. π
ρ
ι
α
π
ι
σ
μ
ο
́
ς «id.», dér. de Priapus, π
ρ
ι
́
α
π
ο
ς , v. Priape. Fréq. abs. littér.: 18. Bbg. Dub. Dér. 1962, p.36. |