| PRESTESSE, subst. fém. Littér. Agilité et vivacité. Gambara avait dû travailler [le piano] pendant plusieurs années (...) il avait trépigné, soufflé, hurlé; ses doigts avaient égalé en prestesse la double langue d'un serpent (Balzac,Gambara, 1837, p.79).Avant qu'il eût compris ce qui se passait, elle lui avait subtilisé, avec une prestesse de pickpocket, la lettre qu'il tenait entre ses doigts, et elle avait bondi dehors (Martin du G.,Thib., Consult., 1928, p.1099).Le déploiement du jeu d'un bout à l'autre du plateau, l'éclat aigu des voix, la prestesse des gestes, tout s'accorde à donner à la scène une allégresse et une vivacité de rythme proprement irrésistibles (Serrière,T.N.P., 1959, p.168).Prononc. et Orth.: [pʀ
εstεs]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1583-84 prestezze (Brantôme, Des Dames ds OEuvres, éd. L. Lalanne, t.8, p.70); 1611 prestesse (Cotgr.). Empr. à l'ital. prestezza «agilité, promptitude», att. dep. le xives. (Br. Latini d'apr. DEI), dér. de presto (preste*). Fréq. abs. littér.: 44. Bbg. Sar. 1920, p.10. _ Vidos (B.E.). Archivum romanicum. 1930, t.14, p.135. |