| PRESQU'ÎLE, subst. fém. Terre entourée d'eau de tous côtés, excepté un seul qui la relie au continent par un isthme. Presqu'île du Cotentin, de Giens, de Quiberon. À l'extrémité du pays, sur une sorte de presqu'île caillouteuse battue de trois côtés par les lames, il y avait un phare, aujourd'hui détruit, entouré d'un très-petit jardin, avec des haies de tamaris plantés si près du bord qu'ils étaient noyés d'écume à chaque marée un peu forte (Fromentin,Dominique,1863, p.163).Une petite presqu'île, reliée aux rochers rouges par quelques pierres écroulées de la falaise (G. Leroux,Parfum,1908, p.62).− P. ext., vieilli. Vaste territoire entouré par la mer et qui est uni au continent par une large étendue de terre. Synon. péninsule.Presqu'île de Malacca. Les flottes phéniciennes et juives, côtoyant la presqu'île arabe (Volney,Ruines,1891, p.34).Les Semangs et Sakaïs de la presqu'île malaise (Vidal de La Bl.,Princ. géogr. hum.,1921, p.125). Prononc. et Orth.: [pʀ
εskil]. Ac. 1718: -isle; dep. 1740: -île. Étymol. et Hist. 1544 (Apian [Peter Benewitz dit Petrus Apianus], Cos.[mographie], 26 vo, d'apr. R. Arveiller ds Fr. mod. t.26, p.56: laquelle nest n'Isle, ne presque Isle); 1546 (P. Collenucio, Somm. des hist. du royaume de Naples, trad. D. Sauvage, P 7b, d'apr. H. Vaganay ds Rom. Forsch. t.32, p.133: Presqu'isle. Le mot est assez nouveau pour ce [...] qui est quelque terre ferme non du tout enclose en mer; mais par faulte d'autre il s'en fault servir). Comp. de presque* et de île* d'apr. le lat. paeninsula, v. E. Benveniste ds Fr. mod. t.23, pp.1-2. |