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PRESBYTE, subst. et adj.
A. −
1. (Personne) qui est atteinte de presbytie, qui ne distingue que les objets éloignés. Le moustique était là, posé, tout en haut de la moustiquaire. Un peu presbyte, Amédée le distinguait fort bien (Gide, Caves, 1914, p.779).M. Desgrès prit la longue dépêche et commença de la lire avec un léger recul de presbyte (Malègue, Augustin, t.2, 1933, p.181).V. grossissement ex. 2.
P. métaph. Mon regard européen et myope, s'aventurant lentement (...) s'efforçait en vain de découvrir à New-York quelque chose qui le retint (...). En vain, New-York est une ville pour presbytes: on ne peut «accommoder» qu'à l'infini (Sartre, Sit.III, 1949, p.115).
[P. méton.; en parlant des yeux] V. myopie A ex. de Cabanis.
2. P. anal. [En parlant d'un animal] L'aigle presbyte qui cherche à voir la proie qu'il étouffe (Borel, Champavert, 1833, p.182).
B. − Au fig. Personne qui a une vision trop générale des êtres et des choses, qui ne discerne pas leurs aspects immédiats, partiels. C'était [l'abbé de Saint-Pierre] en tout sujet, un presbyte qui voyait de loin, nullement de près (Sainte-Beuve, Caus. lundi, t.15, 1861, p.263).
[Avec méton. du déterminé] Il était de ces esprits presbytes, qui sont gênés, de près. Ils ont parfois du génie, et butent à chaque pas (Rolland, Âme ench., t.2, 1925, p.102).
Prononc. et Orth.: [pʀ εzbit], [-sbit]. Passy 1914 [z]; Barbeau-Rodhe 1930 [s], [z]; Pt Rob., Warn. 1968, Lar. Lang. fr. [s]; Martinet-Walter 1973; 15/17 [z]. Att. ds Ac. dep. 1762. Étymol. et Hist. 1690 presbite «celui, celle qui voit mieux de loin que de près» (Fur.: Les myopes se passent plus aisément de lunettes que les presbites); 1694 presbyte (Corneille). Empr. au gr. π ρ ε σ β υ ́ τ η ς «ancien, vieux; presbyte», les vieillards étant, en effet, souvent atteints de presbytie. Fréq. abs. littér.: 30.