| PRESBYTÈRE, subst. masc. A. − Habitation du curé ou du desservant de la paroisse ou, p.anal., du pasteur, ainsi que des personnes qui l'entourent. L'église est à quelque cent mètres, gardée par les sapins pointus du presbytère (Martin du G., J.Barois, 1913, p.282).Émily Brontë, dans ce presbytère battu des vents où elle souffrait (Mauriac, Journal 3, 1940, p.279). SYNT. Presbytère de campagne; humble, paisible, vieux presbytère; le jardin, la porte, le seuil du presbytère; aller au presbytère. − P. méton. Institution que le curé représente. Il répudiait le pharisaïsme; il se ralliait plutôt au presbytère qu'à l'épiscopat (Hugo, Travaill. mer, 1866, p.129). B. − Rare 1. ARCHIT. Synon. de presbyterium (v. ce mot A); p.anal. (de situation), partie du choeur d'une église située derrière le maître-autel (d'apr. Gay t.2 1928). 2. Vx. Conseil de prêtres ayant pour rôle d'assister l'évêque. Synon. presbyterium (v. ce mot B), conseil presbytéral (v. ce mot B 1 b).Le presbytère est soumis à l'évêque, mais l'évêque doit consulter son presbytère (Ac.1835, 1878). Prononc. et Orth.: [pʀ
εzbitε:ʀ], [-sbi-]. Passy 1914 [z]; Pt Rob., Warn. 1968, Lar. Lang. fr. [s]; Martinet-Walter 1973: 15/17 [z]. Ac. 1694, 1718: -tere; dep. 1740: -tère. Étymol. et Hist. Ca 1170 presbiterie «choeur, emplacement de l'autel» (Rois, III, VI, éd. E. R. Curtius, p.124); 1456-67 «maison du curé» (Cent nouvelles nouvelles, XCVI, éd. F. P. Sweetser, p.539). Empr. au lat. chrét. presbyterium «ordre des prêtres, prêtrise, sacerdoce» d'où «assemblée des prêtres, ensemble des prêtres» puis «lieu où se tiennent les prêtres, choeur de l'église» (Blaise Lat. chrét.), du gr. π
ρ
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ν «conseil des anciens». Fréq. abs. littér.: 440. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 373, b) 523; xxes.: a) 749, b) 821. Bbg. Richard Kirchenterminologie 1959, p.99 note 4. |