| PRASIN, -INE, adj. Littér. Vert clair. [La voile n'était] qu'un carré de soie prasine, qui bientôt se gonfla comme le sein d'une jeune mère (Toulet,Mariage Don Quichotte, 1902, p.35).L'oeil infaillible de ma mémoire superflue, (...) [en dépouillant la dame] de ses parures couleur d'aquarium, me la montre, la pommette haute, l'abattis énorme, et l'oeil prasin (Colette,Apprent., 1936, p.180).♦ Vert prasin. Plus loin (...), nous apercevons tout le pourtour des Folies, et, en un coin, en haut, les bottines vert prasin de l'acrobate debout sur son trapèze (Huysmans,Art mod., 1883, p.295). Prononc.: [pʀazε
̃], fém. [-in]. Étymol. et Hist. a) Ca 1190 prasine adj. fém. «verte comme le poireau» (Gloss. d'Oxford ds T.-L.), hapax; ca 1256 prasine, pressime (Aldebrandin de Sienne, Le Régime du Corps, éd. L. Landouzy et R. Pépin, 46, 18; 55, 11); 1495 [éd.] prassine (Bernard de Gordon, Pratique, VI, 7 ds Gdf.); b) 1755 prasin adj. masc. «vert clair» (Abbé Prévost, Manuel lexique ds Fr. mod. t.22, p.303). Empr. au lat. prasinus «d'un vert tendre comme le poireau» (gr. π
ρ
α
́
σ
ι
ν
ο
ς même sens, dér. de π
ρ
α
́
σ
ο
ν «poireau»). Bbg. Sigurs 1963/64, p.70, 364. |