| PRAIRE, subst. fém. CONCHYLIOL. Mollusque lamellibranche du genre Vénus, comestible, très répandu sur les côtes méditerranéennes et océanes. Quand la marée descendait loin, les praires, les coques, les palourdes agrémentaient le repas −mais ce n'était encore (...) qu'une chair qui ne tenait pas le ventre, une pâtisserie de mer, creuse et frivole (Queffélec,Recteur, 1944, p.100).L'homme tire de la mer surtout de la nourriture animale. Pour les mollusques, (...) la consommation humaine est fondée sur les bivalves: huîtres, moules, coquilles saint-Jacques, clovisses, praires, etc. (J.-M. Pérès, Vie océan, 1966, p.167).Prononc.: [pʀ
ε:ʀ]. Étymol. et Hist. 1873 (Extr. du Phare du littoral ds Journal Off., 4 juin, p.3551, 3ecol. ds Littré Suppl. 1877). Mot prov. masc. prèire, praire «vénus, sorte de mollusque» (v. Mistral; cf. aussi Roll. Faune t.3, p.220), proprement «prêtre» (ca 1060 preire, Chanson de Ste Foy, éd. E. Hoepffner et P. Alfaric, t.1, v. 441, 319), d'un lat. pop. *prébĭter, var. du b. lat. presbyter (v. prêtre). |