| POÉTEREAU, subst. masc. Vieilli, péj., fam. Mauvais poète, petit poète. Un poétereau de province; ce n'est qu'un poétereau; à la façon des poétereaux. Chaque fois qu'il paraissait un de ces abominables recueils, Melchior se le procurait et assemblait tout le clan des poëtereaux de sa connaissance pour leur donner lecture du poëme nouveau, et lorsque de son avis et de celui de ses admirateurs la comparaison tournait à son avantage, il était content et acceptait sans conteste la supériorité qu'on lui accordait (Murger,Scènes vie jeun., 1851, p.230).De même, quantité de poétereaux, s'imaginant flatteusement que la poésie de Jammes consistait dans sa négligence et dans sa forme abandonnée, ont résolu d'être poètes simplement en ne se contraignant point (Gide,Journal, 1921, p.723).Prononc. et Orth.: [pɔetʀ
ο]. V. poème. Littré [pɔ
ε-]: ,,La prononciation met l'accent grave et non l'accent aigu`` (v. événement). Ac. v. poésie; Lar. Lang. fr.: poétereau, poétriau. Étymol. et Hist. 1639 (Rec. de divers Rondeaux, Paris, p.46 ds Brunot t.3, p.208). Dér. de poète*; suff. -ereau (-eau*). Cf. Nyrop t.3, § 391. |