| * Dans l'article "POUZZOLANE,, subst. fém." POUZZOLANE, subst. fém. Roche siliceuse d'origine volcanique, faiblement agglomérée, friable, dont la couleur varie du gris au rougeâtre, utilisée depuis l'Antiquité comme constituant secondaire des ciments et des mortiers. Parfois une vipère glissait entre les pierres de ces routes poudreuses, que je regardais aller, grise sur la pouzzolane rouge, avec sa tête plate et la souplesse de son corps tacheté (Bourget, Disciple,1889, p.99).Les chambres sont peu meublées (...). Il n'y a pas de carreaux sur le sol, mais un ciment de pouzzolane lisse comme du marbre gris (T'Serstevens, Itinér. esp.,1933, p.87):. Les Romains mélangeaient (...) [la] chaux à des cendres volcaniques riches en silice, qu'ils trouvaient au pied du Vésuve à Pouzzoles. Ils obtenaient ainsi les liants capables de durcir sous l'eau. Vitruve, architecte romain du
iersiècle avant Jésus-Christ conseillait de mélanger deux parties de pouzzolanes et une partie de chaux.
M. Vénuat, Ciments et bétons,Paris, P.U.F., 1978 [1969], p.5. ♦ En appos. Synon. de pouzzolanique (v. infra dér. c).Le laitier, outre sa fonction ciment, qui est prépondérante, possède la fonction pouzzolane (Cléret de Langavant, Ciments et bétons,1953, p.96). − P. ext. Matière silico-alumineuse, naturelle ou artificielle, susceptible, à la température ordinaire et en présence d'eau, de se combiner à la chaux. ♦ Pouzzolane active (naturelle ou artificielle). Les cendres volantes de houille sont des pouzzolanes actives artificielles, c'est-à-dire capables, à température ordinaire et en présence d'eau, de fixer l'hydroxyde de chaux pour donner des composés stables ayant des propriétés hydrauliques (M. Vénuat, Ciments et bétons,Paris, P.U.F., 1978 [1969]p.30).Les pouzzolanes naturelles. −Les pouzzolanes actives peuvent être d'origine volcanique (cendres des volcans), animale ou végétale (kieselguhr, trass rhénan, gaize des Ardennes) (M. Vénuat, Ciments et bétons,Paris, P.U.F., 1978 [1969]p.31). Prononc. et Orth.: [pu(d)zɔlan]. Ac. 1762: poussolane ou pozzolane; 1798: poussolane ou pouzolane ou pozzolane; 1835, 1878: pouzzolane, pozzolane, poussolane (Littré: pouzzolane, pozzolane; DG: pouzzolane et vieilli poussolane); 1935: pouzzolane (id. ds Rob.). Plur. des pouzzolanes. Étymol. et Hist. 1670 (Colbert, lettre 6 juin, éd. P. Clément, t.5, p.301). Empr. à l'ital. puzzolana (dep. 1363 d'apr. DEI), pozzolana (dep. le xves., ibid.) «tuf volcanique qui, mélangé à de la chaux, donne un excellent ciment», dér. de Pozzuoli, nom d'une ville du sud de l'Italie (Campanie) près de laquelle on trouve ce tuf. Fréq. abs. littér.: 11. DÉR. Pouzzolanique, adj.a) Qui renferme des pouzzolanes. Les ciments pouzzolaniques sont chimiquement plus résistants que les portland (Encyclop. Sc. Techn.t.21970, p.314).b) Qui est de la nature de la pouzzolane. Les ciments sont obtenus par la calcination de calcaires argileux naturels ou de mélanges de chaux et de matières pouzzolaniques naturelles ou artificielles (Bourde, Trav. publ.,1928, p.157).c) Qui appartient à la pouzzolane. Effet, propriété pouzzolanique. ,,Aptitude d'un produit à former, par mélange avec de la chaux à la température ordinaire, des composés ayant des propriétés hydrauliques`` (Termes nouv. Sc. Techn. 1983). − [pu(d)zɔlanik]. − 1reattest. 1868 (Littré); de pouzzolane, suff. -ique*. BBG. −Boulan 1934, p.44. _Hope 1971, pp.299-300. |