| POULIOT1, subst. masc. BOT. Plante aromatique du genre des menthes, utilisée en infusion comme stimulant et antispasmodique. Que son lit et ses couvertures soient aromatisés avec des poudres odoriférantes de thym, pouliot, marjolaine, sauge, et autres semblables (Geoffroy, Méd. prat.,1800, p. 316).La menthe pouliot (mentha pulegium, L.), vulgairement le pouliot (...). Cette espèce a des propriétés très actives et une odeur plus pénétrante que les autres menthes. On la recommande en infusion avec de la limaille de fer dans du vin blanc, contre la suppression des règles (Lamarck, Mirbel, Hist. nat. des végétaux,t. 8, 1803, p. 281).Les eaux distillées (...), de marjolaine, de mélisse, de menthe crépue, de pouliot (...), de sauge, de sureau, de tilleul, se préparent comme celle de camomille, et ont chacune l'odeur de la plante employée (Kapeler, Caventou, Manuel pharm. et drog.,t. 1, 1821, p. 239).Prononc. et Orth. : [puljo]. Homon. et homogr. pouliot2. Att. ds Ac. dep. 1762. Étymol. et Hist. I. Fin xies. poliol (Raschi, Gl., éd. A. Darmesteter et D. S. Blondheim, no836); xiies. puliel (L. Delisle, Gloss. de Tours ds Foerster-Koschwitz 1921, col. 207, 25 : Pulegium, puliel); fin xiies. puliol (Gl. a. fr., éd. G. Gröber ds T.-L., s.v. poliuel). II. 1437-42 polliot (Antoine de La Sale, Paradis de la Reine Sibylle, éd. F. Desonay, p. 10, 82); fin xves. [date de l'éd.] pouliot (Taillevent, Viandier, éd. J. Pichon et G. Vicaire, p. 63). I dér., au moyen du suff. -ol (-eul*), d'un représentant du lat. pop. *pŭleium (lat. class. pūleium « pouliot », cf. André Bot.); cf. l'a. fr. polii (2emoit. du xiiies., Antidotaire Nicolas, éd. P. Dorveaux, p. 4, § 4). II issu de I par substitution de suff. (-ot*). Bbg. Joret (Ch.). Gloss. des n. de plantes. Romania. 1889, t. 18, p. 581. |