| POUFFIASSE, POUFIASSE, subst. fém. Pop. Prostituée; p. ext., femme grosse, laide, vulgaire. Daudet est arrivé à dire à Koning qu'il n'avait connu que des pouffiasses et qu'il n'avait pas le plus petit sentiment de ce qu'était une jeune fille propre (Goncourt, Journal,1890, p. 1273).Quand une rombière engraisse en gardant de la fermeté, c'est déjà presque une pétasse. Mais, malheur, si ça ramollit, nous tombons dans la poufiasse (Duhamel, Désert Bièvres,1937, p. 219).Elle est vraiment moche? demanda-t-il. − Je te dis : comme un derrière (...). − Alors, dit Longin en riant, faut que tu me la passes, c'est une femme pour moi. Je me suis jamais farci que des pouffiasses, moi, les belles, c'était pour mon frère (Sartre, Mort ds âme,1949, p. 111).− [Terme d'injure] Quelle pouffiasse! espèce de pouffiasse! Une femme se gardera bien de lancer à une autre le seul mot de : « Pouffiasse! ». La destinataire ne manquerait pas en effet de lui demander ironiquement : − Non mais, des fois, tu crois parler à ton miroir! (R. Édouard, Dict. des injures,1967). Prononc. et Orth. : [pufjas]. Rob., Lar. Lang. fr. : -ff- ou -f-. Étymol. et Hist. 1859 (Larchey in R. Anecdotique, no4, p. 74 ds Quem. DDL t. 7). Dér. de pouf1*; suff. -asse (-ace*) prob. avec infl. de pouffi « bouffi » (1856, L. Du Bois, J. Travers, Gloss. du pat. norm., qui glose pouffiasse par « personne grosse, pansue, lourde »). Fréq. abs. littér. : 14. Bbg. Quem. DDL t. 7. |