| POT-DE-VIN, subst. masc. Familier A. − Vieilli. Somme offerte en commission ou en pourboire, en plus du prix convenu, dans une affaire, un marché. Synon. fam. bac(c)hich.La somme remise par le ministre, jointe à l'année payée d'avance et aux pots-de-vin consentis par les locataires, allaient réduire la dette de Victorin à deux cent mille francs (Balzac, Cous. Bette,1846, p. 330).L'aubergiste, à la fin, consentit à donner les cinquante écus. Ils signèrent l'acte le lendemain. Et la mère Magloire exigea dix écus de pots-de-vin (Maupass., Contes et nouv.,t. 1, Petit fût, 1884, p. 149). B. − Somme d'argent ou cadeau offert(e) clandestinement à une personne pour en obtenir, de façon illégale ou illicite, quelque avantage. Synon. dessous de table (v. dessous2).Affaire, scandale de pot(s)-de-vin; accepter, offrir, toucher un pot-de-vin; verser un pot-de-vin à qqn. Les grands avocats politiciens sont recherchés par les financiers qui ont de graves difficultés à vaincre devant les tribunaux, qui sont habitués à pratiquer de larges pots-de-vin et qui, en conséquence, payent très royalement (Sorel, Réflex. violence,1908, p. 310). Prononc. et Orth.: [podvε
̃]. Ac. 1694-1762: pot de vin; dep. 1798: pot-de-vin. Plur. des pots-de-vin. V. pot1. Étymol. et Hist. 1483 (Arch. Nord B 1703, fol. 65 vo: Jehan Cappelier ... vint dire au dit suppliant que son oncle avoit ung François logié en son logis qui avoit beaucoup d'argent et vouloir tirer en France et que s'il y vouloit entendre, il y gaigneroit ung bon pot de vin). Comp. de pot1*, de de1* et de vin*. Fréq. abs. littér.: 38. Bbg. Arnold (M. A.). L'Orig. hist. des pots-de-vin. Ac. Royale de Belgique, B. de la Classe des Lettres et des Sciences mor. et pol. Bruxelles, 1976, t. 62, pp. 216-267. |