| POSTULATION, subst. fém. I. − [Corresp. à postuler I] A. − Vx ou littér. Action de demander (avec insistance), supplication et aspiration (vers quelque chose, quelqu'un). Il y a dans tout homme, à toute heure, deux postulations simultanées, l'une vers Dieu, l'autre vers Satan (Baudel.,Coeur nu,1867, p.647).Plein de craintes indécises, de postulations confuses qui l'étouffaient sans trouver d'issues, il maudissait l'ignominie de son existence (Huysmans,En route, t.1, 1895, p.52). B. − Rare. Action, fait de postuler (v. ce mot I B 1). Le concept de nutrition conçu dans le cadre d'une pensée a priori ne peut mener qu'à la postulation de cette «force vitale» (Hist. gén. sc.,t.3, vol. 1, 1961, p.452). II. − [Corresp. à postuler II] Action de postuler (v. ce mot II). Les fonctions de magistrat, d'avocat admis à la postulation restreinte (Nouv. rép. de dr., Paris, Dalloz, 1962, p.478). Prononc. et Orth.: [pɔstylasjɔ
̃]. Att. ds Ac. dep. 1718. Étymol. et Hist.1. Ca 1200 «demande, supplication (Epistola ad fratres de Monte Dei, ms. de Verdun, éd. V. Honemann, p.260, § 175: c'est obsecrations, orisons, postulations); 2. 1498 dr. (Ordonnance, mars, art. 69 ds Ordonnances des rois de France, t.21, p.191). Empr. au lat. postulatio «demande, sollicitation; demande d'autorisation de poursuite, poursuite en justice»; dér. de postulatum «demande», v. postulat. Fréq. abs. littér.: 25. |