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PORTE(-)À(-)FAUX,(PORTE À FAUX, PORTE-À-FAUX) subst. masc.
A.− Disposition d'une chose (ou d'une personne) qui n'est pas d'aplomb et manque de stabilité par absence d'un élément de soutien. Les pièces (...) doivent être soutenues (...) par des points suffisants pour qu'il n'y ait point de porte-à-faux (Al. Brongniart, Arts céram.,t. 1, 1844, p. 201).V. déséquilibre ex. 1.
Au fig. L'espèce de porte-à-faux qui rend si instable l'assise de la vie d'Amiel a pour cause cette éducation mal harmonisée. Il n'est pas carrément assis sur sa chaise (Renan, Feuilles dét.,1892, p. 365).V. conséquence ex. 3, dévaluation ex. 4.
[Surtout en loc. adj. ou adv.] En porte-à-faux. En étant ainsi disposé. Des blocs en porte-à-faux pendaient de toutes parts (Hugo, Travaill. mer,1866, p. 431).Une moulure rentrante sous une corniche en porte-à-faux (Claudel, Connaiss. Est,1907, p. 73):
Une grande planche toute neuve était posée en travers sur les bastingages, débordant, faisant bascule au-dessus de la mer; et on venait d'apporter d'en bas une chose sinistre qui semblait très lourde, une gaine de toile grise qui accusait une forme humaine... Quand Barazère fut couché sur la grande planche neuve, en porte-à-faux au-dessus des lames pleines d'écume, tous les bonnets des marins s'abaissèrent pour un salut suprême... Loti, Mon frère Yves,1883, p. 368.
Au fig. Il s'était trouvé en porte-à-faux entre le scepticisme désinvolte de mon grand-père et le sérieux bourgeois de ma grand-mère (Beauvoir, Mém. j. fille,1958, p. 44).En dépit de l'accord apparemment réalisé, je ne pouvais pas douter que mon pouvoir fût en porte-à-faux (De Gaulle, Mém. guerre,1959, p. 277).
B.− P. méton. Élément, souvent partie d'un assemblage, qui n'est pas d'aplomb. V. babélisme ex. 1.,,Partie d'une construction faisant saillie hors de l'aplomb des éléments porteurs`` (Constr. métall. 1975).
Au fig. Ce n'est pas d'aujourd'hui que le bonheur et la noblesse de l'homme reposent sur un porte-à-faux (Renan, Avenir sc.,1890, p. xix).
Prononc. et Orth. : [pɔ ʀtafo]. Ac. 1935 : porte à faux nom masc. (id. ds Littré). Rob. : porte-à-faux nom masc. inv. Prop. Catach-Golf. Orth. Lexicogr. 1981, p. 252 : porte à faux inv. ou portafaux. Étymol. et Hist. 1. 1835 en porte à faux (Ac., s.v. porter); 2. 1842 subst. (Ac. Compl., s.v. porter). Déverbal de porter à faux, v. porter1. Fréq. abs. littér. 26.