| PORTANCE, subst. fém. A. − MÉCAN. DES FLUIDES. Force perpendiculaire à la direction de la vitesse d'un corps se déplaçant dans un fluide, et qui soutient ce corps. Portance d'un profil d'aile; perte de portance. Il se produit aux extrémités d'une aile [d'avion] des tourbillons qui réduisent la portance de la partie extrême (Guillemin,Constr., calcul et essais avions, 1929, p.83).V. portant ex. 1. ♦ Coefficient de portance. Valeur numérique de cette force. La théorie annonce que, pour une incidence donnée, le coefficient de portance des ailes diminue quand la vitesse supersonique augmente, alors que les fuselages ont un coefficient de portance sensiblement invariable quel que soit le nombre de Mach (Encyclop. univ.t.11968, p.284a). B. − MÉCAN. DES SOLIDES 1. BÂT. Capacité de se soutenir entre deux points d'appui, que présente une surface dans un plan horizontal. Les coques en forme de selle ont un comportement particulièrement favorable quand il existe une condition aux limites permettant une double portance de la coque: en traction dans la direction d'accrochage et en compression dans le sens de la voûte (Joedicke,Struct. en voiles et coques, 1962, p.289). 2. GÉOTECHN., TRAV. PUBL. ,,Aptitude d'un sol à supporter les charges transmises par les roues, directement ou indirectement`` (Choppy 1975). 3. P. anal. Sur les branches charpentières, constamment émondées, se forment aussi des «têtes de chat» qui, à la longue, s'alourdissent et déséquilibrent la portance de la branche (Le Monde aujourd'hui, 15-16 avr. 1984, p.IV). Prononc.: [pɔ
ʀtɑ
̃:s]. Étymol. et Hist. 1. Fin xives. «action de porter» (Roques t.2, no4852: gestio ... gestion. portement. portance); 2. 1918 mécan. des fluides (J. Lycett, Aviation technical dict., p.113 ds Fonds Barbier: Portance. f. Lift per unit of area); 1963 coefficient de portance (Lar. encyclop.). Dér. de portant*; suff. -ance*. Bbg. François (A.). La Dés. ance ds le vocab. fr. Genève-Lille, 1950, p.64. |