| PORNOGRAPHIQUE, adj. Relatif à la pornographie; qui montre, décrit, évoque la luxure ou la débauche. Film, gravure, illustration, littérature, livre, pièce, photo, presse, revue pornographique. Sa crypte pornographique, annoncée sur la porte par la gaudriole d'une femme qui se trousse jusqu'aux reins. Une sorte de chapelle basse au phallus, tout ornée de trophées de vits ailés et de guirlandes de parties génitales moulées. Ce sont des godemichets, des dessins libres, des poses arétines, des porcelaines, des services à thé ithyphalliques (Goncourt, Journal,1864, p.24).Il arrive qu'en nommant les choses, on les frappe en plein coeur d'un coup irrémédiable. C'est ce qui fait, par exemple, la pauvreté des romans pornographiques; le contenu de ces livres se détruit par lui-même (Green, Journal,1933, p.136).La police réglemente la photographie sur la voie publique et fait la chasse aux images pornographiques (Prinet, Phot.,1945, p.115).REM. Porno, adj. et subst. fém.,abrév., fam. a) Adj. Pornographique. Boutique, carte postale, film, livre, revue, salle porno. Une cure de vrai cinéma porno: sur les neuf salles de P. cinq projettent en permanence des films «sexy» (Le Nouvel Observateur,9 avr. 1973ds Gilb. 1980).Empl. subst. «Rambo II» fonctionne donc comme un porno sans sexe: l'obscénité est totalement présente mais l'objet n'est pas montré (L'Humanité,16 oct. 1985, p.17, col. 3).b) Subst. fém. Pornographie. Contre la porno au cinéma, il y a la censure (...). La réaction la plus efficace contre la porno, c'est l'absentéisme (Panorama aujourd'hui,août 1974ds Gilb. 1980).c) Subst. masc. Genre pornographique. Faire du porno, réglementer le porno. Prononc. et Orth.: [pɔ
ʀnɔgʀafik]. Att. ds Ac. 1935. Étymol. et Hist. 1832 (Raymond). Dér. de pornographie*; suff. -ique*. Fréq. abs. littér.: 16. Bbg. Quem. DDL t.23 (s.v. porno). |