| PORNOGRAPHE, subst. masc. A. − Vx. Auteur d'un traité, d'une étude sur la prostitution. Le livre de Restif de la Bretonne, intitulé: Le Pornographe ou Idées d'un honnête homme sur un projet de règlement pour les prostituées, propre à prévenir les malheurs qu'occasionne le publicisme des femmes (Lar. 19e). B. − Auteur, artiste spécialisé dans les sujets obscènes. Je commence à croire (...) qu'on souffre davantage des accusations justifiées que de celles qu'on ne mérite point (...). M'entendre traiter de pornographe, de boulevardier, de vaudevilliste; accuser d'imiter Maeterlinck! ou Donnay dont je n'ai jamais rien lu! Vraiment, les coups portent à faux (Gide, Journal,1908, p.258).Le pornographe, le cynique, l'érotique qui se vante de plus de trois cent soixante cinq maîtresses (Durry, Nerval,1956, p.130).Des écrivains aussi considérables que Proust, Colette, Céline ou Jean Genêt restent très peu créateurs au plan strict du vocabulaire érotique et de sa rhétorique, qui paraissent désormais fixés, au moins en dehors de l'argot. Caractéristiques à cet égard sont les oeuvres de pornographes spécialisés comme Piclaours Lagail, productifs de néologismes personnels et plus ou moins fantaisistes que l'idiome n'a pas assimilés, ni même acceptés (Guir.Litt. érot.1978, p.118). − En fonction adj. Écrivain, éditeur pornographe. (Dict.xxes.). Prononc. et Orth.: [pɔ
ʀnɔgʀaf]. Att. ds Ac. 1935. Étymol. et Hist.1. 1769 «celui qui écrit sur la prostitution» (Restif de la Bret, Le Pornographe); 2. 1834 «celui qui écrit des livres obscènes» (Boiste). Empr. au gr.
π
ο
ρ
ν
ο
γ
ρ
α
́
φ
ο
ς «auteur d'écrits sur la prostitution», comp. du gr. π
ο
́
ρ
ν
η «prostituée» et de l'élém. -γ
ρ
α
φ
ο
ς tiré de γ
ρ
α
́
φ
ω «écrire». |