| * Dans l'article "POLYSÉMIE,, subst. fém." POLYSÉMIE, subst. fém. LING., SÉM. A. − Au sing. Propriété d'un signifiant de renvoyer à plusieurs signifiés présentant des traits sémantiques communs. Anton. monosémie.Polysémie et homonymie. Le phénomène si typique du langage naturel qu'est la polysémie pose au moins trois problèmes étroitement liés (...) celui du découpage des sens, c'est-à-dire de leur découverte et de leur définition; celui des relations que ces sens entretiennent et celui de la levée des ambiguïtés au plan du discours (R. Martin, Esquisse [infra bbg.], p.125). B. − P. méton., au sing. ou au plur. Cas de polysémie. Comment résoudre les polysémies? (Coyaud, Introd. ét. lang. docum., 1966, p.124). Prononc.: [pɔlisemi]. Étymol. et Hist. 1897 (Bréal, p.155). Formé à partir du gr. tardif π
ο
λ
υ
́
σ
η
μ
ο
ς «qui a beaucoup de significations» (de π
ο
λ
υ
́
ς «nombreux», v. élém. poly- et σ
η
̃
μ
α «signe, caractère distinctif»; cf. b. lat. polysemus) et du suff. -ie*. DÉR. Polysémique, adj.a) [En parlant d'un signe ling.] Qui renvoie à plusieurs signifiés présentant des traits sémantiques communs. Anton. monosémique.Quand le français n'offrait que des mots polysémiques pour décrire une certaine notion, les auteurs des lexiques les ont codés de façon à rendre, par un procédé quelconque, tous les lexèmes différents les uns des autres, afin de rendre possible leur reconnaissance par l'automate (Coyaud, Introd. ét. lang. docum., 1966, p.44).Opération est un mot polysémique, donc à signification multiple, et c'est le contexte dans lequel il figure qui révèle la totalité de la signification adéquate (Lang.1973).b) Relatif à la polysémie. Anton. monosémique.Relation polysémique. Le caractère polysémique du vocabulaire général a souvent été senti comme une contrainte pour la pensée scientifique (...). Les linguistes établissent parfois, en revanche, une corrélation entre le développement d'une culture et l'enrichissement polysémique des unités (Ling.1972).− [pɔlisemik]. − 1reattest. 1952 (S. Ullmann, Précis de sém. fr., p.316); de polysémie, suff. -ique*. BBG. −Collange-Fourcade (J.). Les Polysémies et leur résolution ds la trad. autom. Ét. Ling. appl. 1971, no2, pp.11-14. _ Duchácĕk (O.). L'Homonymie et la polysémie. Vox rom. 1962, t.21, pp.49-56. _ Giraud (J.). Polysémie et synonymie. Amis Lex. fr. Ét. lexicogr. 1976, t.3, no12/13, pp.49-51. _ Martin (R.). Esquisse d'une analyse formelle de la polysémie. Trav. Ling. Litt. Strasbourg. 1972, t.10, no1, pp.125-136; La Polysémie verbale: esquisse d'une typologie formelle. Trav. Ling. Litt. Strasbourg. 1979, t.17, no1, pp.251-261. _ Mignot (X.). Les Not. d'homonymie, de synonymie et de polysémie ds l'analyse ensembliste du signe. B. Soc. Ling. 1972, t.67, no1, pp.1-22. _ Muller (Ch.). Polysémie et homonymie ds l'élaboration du lex. contemp. Ét. Ling. appl. 1962, t.1, pp.49-54. _ Pica (P.). Ling. gén., ling. automatique et épistémologie. Sémantikos. 1981, t.5, no2, pp.33-56. _ Pottier Navarro (H.). De la polysémie de langue à la monosémie de discours. Paris, 1982. |