| * Dans l'article "POLYMORPHISME,, subst. masc." POLYMORPHISME, subst. masc. A.− Caractère de ce qui est polymorphe (v. ce mot A). Les époques favorables à l'immutabilité de la substance se sont amusées avec ces piquantes métamorphoses, avec ces prodiges plaisants et saugrenus − une nymphe changée en fontaine, un carosse en citrouille, un dieu en nuage d'or − (...). La volubilité, le polymorphisme et l'arbitraire de ces métamorphoses d'Ovide sont-ils une revanche de l'imagination friande d'altérations sur le dogmatisme immobiliste? (Jankél., Je-ne-sais-quoi,1957, p. 30). B.− Spécialement 1. BIOLOGIE a) Propriété que possèdent certaines espèces de revêtir des aspects morphologiques différents, suivant le sexe, la caste, la saison, la région. Polymorphisme géographique, saisonnier. On connaît le polymorphisme des fourmis, des abeilles, des guêpes (Bergson, Évol. créatr.,1907, p. 141). b) Propriété que possèdent certains organismes de revêtir des formes différentes sans changer de nature. Polymorphismes des polypes, des virus; polymorphisme microbien. Le polymorphisme de certaines bactéries pathogènes (Duhamel, Maîtres,1937, p. 61). 2. CHIM., MINÉR. ,,Propriété qu'a une substance cristallisée d'affecter plusieurs formes diverses sans changer de composition chimique`` (Lar. encyclop.). F. Wallerant (1904) avait recherché l'origine du polymorphisme et G. Tammann (1903) avait étudié l'influence de la pression et de la température sur l'état des substances polymorphiques (Hist. gén. sc.,t. 3, vol. 2, 1964, p. 481). 3. MÉD. Polymorphisme morbide. ,,Propriété d'une maladie qui affecte des manifestations très différentes`` (Lar. encyclop.). REM. Polymorphie, subst. fém.,var., chim., minér. (v. supra B 2). Lorsque l'isomérie est ainsi considérée spécialement sous le rapport de la forme cristalline, on lui donne le nom particulier de polymorphie ou de polymorphisme (A. Rivière, Précis de minér.,Paris, Firmin Didot, 1864, p. 369). Prononc. et Orth. : [pɔlimɔ
ʀfism̭]. Att. ds Ac. dep. 1878. Étymol. et Hist. 1. 1842 « propriété de ce qui est polymorphe » (Ac. Compl.); 2. 1845-46 chim. (Besch.); 3. 1868 biol. (Laugel ds R. des Deux-Mondes, 1ermars, p. 145 ds Littré); 4. 1888 mycol. (E. Laurent, Recherches sur le polymorphisme du Cladosporium herbarum ds Ann. de l'Inst. Pasteur, t. 2, p. 558); 5. 1932 méd. (Lar. 20e). Dér. de polymorphe*; suff. -isme*. Au sens 2, mot créé par le chimiste all. E. Mitscherlich d'apr. A. Wurtz, Dict. chim., t. 2, p. 1113; au sens 4, cf. l'ital. polimorfismo (1875 ds E. Laurent, op. cit., p. 561, note 2). Fréq. abs. littér. : 11. Bbg. Quem. DDL t. 28 (s.v. polymorphie). |