| POLISSOIR, subst. masc. Instrument ou machine servant à polir et qui, selon les corps de métier, peut être une meule (coutellerie), une brosse (ébénisterie) ou un outil d'acier (serrurerie) etc. Synon. en orfèvr. brunissoir.On n'entendait (...) que le bruit uniforme de la corde à boyau qui sifflait sur la poulie du tour, le frottement de la râpe ou du polissoir sur le bois (Lamart., Nouv. Confid., 1851, p.99).Tendance à remplacer de plus en plus les polissoirs à plateaux par des polissoirs à genouillères, machines à grands bras articulés, portant un moteur électrique qui entraîne sur une pierre très dure, ou le marbre, de petits plateaux à secteur de carborundum, d'émeri ou plaques de cordes à polir (Lambertie, Industr. pierre et marbre, 1962, p.69).− En partic. Petit instrument, le plus souvent de bois ou de plastique recouvert de peau, pour se polir les ongles. Il passa dans le cabinet de toilette, en revint tout de suite avec un polissoir d'écaille, dont il se frottait doucement les ongles (Zola, Argent, 1891, p.165). − ETHNOL., PRÉHIST. Instrument de pierre destiné à abraser la surface rugueuse d'un outil de pierre taillée. La période la plus ancienne, dont la base touche le tertiaire et pendant laquelle les instruments sont simplement taillés, fut nommée période de la pierre taillée, tandis que l'époque plus récente, où l'homme faisait un usage fréquent quoique non exclusif du polissoir, devenait la période de la pierre polie (Hist. sc., 1957, p.1475). Prononc. et Orth.: [pɔliswa:ʀ]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1524 pollissouer (Marg. de Navarre, Dial. en forme de vision nocturne, 427 ds Fonds Barbier, s.v. limage); 1611 polissoir (Cotgr.). Dér. du part. prés. de polir*; suff. -oir*. |