| POINTURE, subst. fém. A. − 1. Taille, exprimée en points, des chaussures, des gants et des chapeaux. Des espadrilles pointure 40. P. métaph. Un système militaire ne doit pas être un habit taillé sur mesure, mais un vêtement à coulisses capable de s'adapter à toutes les pointures (Beaufre,Dissuasion et strat., 1964, p.141). − Loc. fig. Trouver botte à sa pointure. Trouver quelqu'un à qui se lier ou quelque chose qui réponde exactement à ce que l'on recherche. Synon. usuel trouver chaussure* à son pied.Le beau Casanova trouve botte à sa pointure (Apoll.,Casanova, 1918, II, p.996). 2. P. méton. L'unité de mesure, le point. Acheter une pointure trop grande. Ils s'arrêtèrent au milieu de la route, et, loyalement, pied droit contre droit, mesurèrent leurs chaussures. −Je vois au moins trois pointures de différence, affirma le facteur (Aymé,Jument, 1933, p.195). B. − IMPR., au plur. Pointes permettant la fixation et l'entraînement du papier sur un cylindre. On conçoit la précision de ces mécanismes de plieuse dans lequel un double jeu de pointures, de lames de scie, de lames pliantes sortent et s'effacent alternativement à l'intérieur du cylindre à cette rapide cadence (Civilis. écr., 1939, p.8-15). Prononc. et Orth.: [pwε
̃ty:ʀ]. Att. ds Ac. dep. 1762. Étymol. et Hist. 1. Fin xies. «piqûre (de flamme)» (Raschi, Gl., éd. A. Darmesteter et D. S. Blondheim, t.1, 831); 1121-34 «piqûre de serpent» (Philippe de Thaon, Bestiaire, 1662, ds T.-L.); 2. 1197 fig. «douleur comparable à une piqûre» (Helinant, Vers de la mort, L, 6, ibid.); 3. 1762 impr. (Ac.); 4. 1765 «forme, pièce allant du talon à la pointe du soulier» (Encyclop.); 1824 «dimension en points d'une chaussure, gant» (Raymond). Du lat. punctura «piqûre». Fréq. abs. littér.: 16. |