| PODAGRE1, subst. fém. PATHOL., vx. ,,Goutte localisée aux articulations du pied en particulier du gros orteil`` (Méd. Biol. t.3 1972). Sydenham donne, dans son Traité de la podagre, cette fameuse description de la goutte (Le Gendreds Nouv. Traité Méd.fasc. 71924, p.497).J'ai guéri la fièvre pestilente, la podagre, l'hydropisie et le mal français (Arnoux, Seigneur, 1955, p.111).Prononc. et Orth.: [pɔdagʀ
̥]. Att. ds Ac. 1694 et dep. 1798. Étymol. et Hist. Ca 1200 humoer de podagre (Dialogue Grégoire, 230, 11 ds T.-L., s.v. pöacre); cf. 1225 (Pean Gatineau, St Martin, éd. W. Söderhjelm, 5391: si l'agarie De podagre). Empr. au lat. class. podagra «id.» (lui-même empr. au gr. π
ο
δ
α
́
γ
ρ
α «piège qui saisit l'animal par le pied», «goutte aux pieds», comp. de π
ο
υ
́
ς, π
ο
δ
ο
́
ς «pied» et de α
́
γ
ρ
α «fait d'attraper, chasse, pêche; proie, butin» de α
̓
γ
ρ
ε
ι
̃
ν «prendre à la chasse ou à la pêche») prob. par l'intermédiaire de l'a. prov. podagra «id.», 2emoitié xiies. (Guiraut de Bornelh, Ops n'agra ds Rayn.) à partir duquel le mot s'est développé en fr., grâce à l'infl. de l'école de méd. de Montpellier; a éliminé une forme plus anc. poacre «goutte aux pieds», 1remoitié xiies. (Lapidaires anglo-norm., éd. Studer-Evans, V, 128), issue du lat. podagra. |