| POCHADE, subst. fém. BEAUX-ARTS (dessin). Esquisse montrant des qualités de verve mais aussi des imperfections dues à la rapidité de l'exécution. Ce n'est qu'une pochade (Ac.1835-1935).,,Bohémiens de Diaz. Quelques figures sont restées à l'état de pochades; d'autres sont terminées avec une finesse extrême`` (Delécluze, Journal, 1844, p.184).Il allait chercher son cahier de croquis (...). Tous ses dessins, toutes ses esquisses, toutes ses pochades étaient insolentes de jeunesse. Quelle confiance en la vie! (Cendrars, Dan Yack, Plan de Aiguille, 1929, p.63).− P. anal., LITT., MUS. Je ne trouve pas que Le Médecin Volant soit indigne de Molière. C'est une pochade, presque un barbouillage, mais sûrement de Molière (Renard, Corresp., 1900, p.223).Dans son opérette Le testament de tante Caroline, pochade dont la musique vaut beaucoup plus que le livret −Albert Roussel a montré la diversité de ses dons et l'originalité de son tempérament (Dumesnil, Hist. théâtre lyr., 1953, p.211). Prononc. et Orth.: [pɔ
ʃad]. Att. ds Ac. dep. 1835. Étymol. et Hist.1. 1828 beaux-arts (Montabert, Traité complet de peinture, I, p.201 ds Fr. mod. t.17 1949, p.300); 2. 1830 «oeuvre littéraire écrite rapidement» (Balzac, OEuvres div., t.2, p.42). Dér. de pocher*; suff. -ade*. Fréq. abs. littér.: 23. |