| PLONGEON2, subst. masc. ORNITH. Oiseau aquatique de grande taille, noir ou gris, caractérisé par son bec droit et fort, ses pattes palmées implantées à l'arrière du corps, ses qualités de nageur et de plongeur et qui vit dans les régions septentrionales. Le plongeon et l'eider livrent leur cuirasse de duvet pour réchauffer ses membres indolents et froids [de l'homme] (Sand, Lélia, 1833, p.112).Les plongeons sont remarquablement adaptés à la vie aquatique par la brièveté de leur queue et la forme cylindrique de leur corps. La position de leurs pattes, à l'arrière du corps, les rend très habiles à la nage mais fort maladroits sur terre où ils ne viennent que pour nicher (Heinzel, Fitter, Parslow, Oiseaux d'Europe, 1972, p.20).− P. ext., vieilli. Oiseau de la famille des Plongeurs. Le genre si riche des plongeons, dans ses espèces très-diverses, relie les voiliers aux nageurs: telles, d'une aile accomplie, d'un vol hardi et sûr, font les plus grands voyages: telles, encore revêtues des pennes luisantes du manchot, frétillent et jouent au fond des mers (Michelet, Oiseau, 1856, p.41). Prononc. et Orth.: [plɔ
̃
ʒ
ɔ
̃]. Homon. et homogr. plongeon1. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. Fin xiies. plongons (Le conte de Flore et Blanchefor, éd. J. L. Leclanche, 1682). Du b. lat. plumbionem, acc. de plumbio «même sens» (REW, 6614), dér. de plumbum (v. plomb), on nomme ainsi l'oiseau parce qu'il reste longtemps sous l'eau où il disparaît comme le plomb. STAT. −Plongeon1 et 2. Fréq. abs. littér.: 100. BBG. −Quem. DDL t.20. |