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PLONGEON1, subst. masc.
A. − Action de plonger. Faire, piquer un plongeon. Tu lui as vu faire le plongeon. La belle chose que de savoir nager, quand on l'a appris (Mérimée, Théâtre Cl. Gazul, 1825, p.57).Les nageoires permettent à l'animal [l'anguille] des courses sans fin à travers les eaux, des plongeons vertigineux (Pesquidoux, Chez nous, 1923, p.62).
P. métaph. Quelques plongeons dans la solitude me sont aussi indispensables, chaque jour, que le sommeil des nuits (Gide, Journal, 1905, p.170).Chaque auteur devrait faire, presque sitôt après sa mort, un plongeon dans un oubli momentané (Gide, Ainsi soit-il, 1951, p.1220).
SPORTS (natation). Action d'entrer dans l'eau, mains ou pieds en avant, après avoir exécuté dans l'air une figure. Plongeon avant, arrière, droit, renversé, retourné, de haut vol; plongeon acrobatique; plongeon de départ de course; championne de plongeon:
1. Le plongeon sportif est une figure exécutée dans les airs en se conformant à une réglementation déterminée et en prenant appel soit d'une plate-forme fixe, soit d'un tremplin élastique. R. Vuillemin, Éduc. phys., 1941, p.158.
B. − P. anal.
1. Mouvement rapide et brusque du corps de haut en bas. Même plongeon dans le fossé (...) et déjà les compères songent à reprendre leur marche, quand voilà les fusées qui se mettent à jaillir de partout (Ambrière, Gdes vac., 1946, p.239).
En partic. Action de s'incliner, de faire une révérence. Il me semblait assister, dans une baraque de guignol, au plongeon ironiquement révérencieux après le coup de bâton qu'il donne sur la tête de sa victime (Goncourt, Journal, 1875, p.1042).
SPORTS. Action de se détendre à l'horizontale pour arrêter le ballon ou marquer de la tête (au football), pour poser le ballon derrière la ligne de but (au rugby). C'est (...) celui sur lequel on compte pour réaliser l'exploit, la parade désespérée, qui évite le but apparemment acquis, le plongeon acrobatique (J. Mercier, Football, 1966, p.60).
2. Descente à la verticale. Synon. piqué.Le plongeon des chasseurs de nuit qui virent du ventre (Cendrars, Bourlinguer, 1948, p.287).
C. − Au fig., fam. ou pop. [Le plus souvent dans la loc. verb. faire le plongeon]
1. Disparition, fuite. Elle le requit si sèchement d'avoir à discontinuer ses visites, que le comte stupéfié fit le plongeon, et resta quelque temps sans reparaître (Bourges, Crépusc. dieux, 1884, p.43).Il n'existe en réalité, pour rompre avec une maîtresse, qu'un bon procédé: c'est le plongeon. On disparaît et on ne reparaît plus (Maupass., Contes et nouv., t.1, Vains conseils, 1884, p.932):
2. Camuccini était déjà rentré dans la foule nocturne comme dans une trappe, l'accordéon ayant accompagné de l'Internationale son apparition et son plongeon. Malraux, Espoir, 1937, p.693.
2. Faillite, échec financier, misère. La Banban mendiait, à cette heure! Eh bien! Le plongeon était complet (Zola, Assommoir, 1877, p.755).
3. Faire le (grand) plongeon. Mourir. Nous avons perdu un ami en la personne de Fessard, qui, avant-hier, a fait son plongeon dans l'éternité (Flaub., Corresp., 1860, p.374).À la minute la Godivelle fit le plongeon, et pour toujours, avec deux onces de plomb dans la tête (Pourrat, Gaspard, 1925, p.275).
Prononc. et Orth.: [plɔ ̃ ʒ ɔ ̃]. Homon. et homogr. plongeon2. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist.1. xvies. «action de plonger dans l'eau» (L'amant ressuscité, 26 ds La Curne ds Littré); 2. 1690 faire le plongeon «s'échapper, disparaître volontairement» (Fur.); 1845 id. «mourir» (Besch.); 1870 id. «faire faillite» (Augier, Lions, p.294); 3. 1851 «inclination profonde du buste» (Feuillet, Scènes et prov., p.336); 4. 1908 «détente et saut horizontal d'un joueur de football, de rugby» (L'Auto, 23 nov. ds Petiot 1982); 5. 1947 «action de se jeter dans le vide d'une certaine hauteur» (Morand, P. de Saligny, p.180). Dér. de plonger*; suff. -on1*.