| PLIEUR, -EUSE, subst. A. − Subst. Celui, celle qui est chargé(e) de plier certains matériaux, certains objets. Plieur, plieuse de parachutes; plieuse en bonnetterie, en lingerie. Jacquotte était une infatigable plieuse de linge, par caractère frotteuse de meubles, amoureuse d'une propreté tout ecclésiastique (Balzac,Méd. camp., 1833, p.32). − En partic. 1. Personne qui met en écheveaux les soies teintes. (Dict. xixeet xxes.). 2. IMPR. Personne qui plie les feuillets d'imprimerie, pour obtenir des cahiers d'un format déterminé. Tous les matins elle allait à une imprimerie rue du Sabot, numéro 3, où elle était plieuse et brocheuse (Hugo,Misér., t.1, 1862, p.109).L'auteur, suivant la logique de son personnage, découvre qu'il a eu d'une plieuse de journaux un enfant qu'il a reconnu, fait élever (A. Daudet,Crit. dram., 1897, p.305). B. − Subst. fém. 1. IMPR. Machine utilisée pour plier le papier en feuilles et l'amener au format voulu. Dans un vacarme infernal, des typos coiffés de papier commandaient les plieuses qui vomissaient ensuite dans de hauts paniers de guillotine les différentes sections du journal (Morand,New-York, 1930, p.196).Les feuilles qui sortent à plat de la machine sont pliées mécaniquement dans la plieuse (Civilis. écr., 1939, p.10-14). 2. MÉTALL. Machine servant à plier les métaux en feuilles. Pour obtenir [pour les tôles ondulées] des profils très profonds et très serrés (...) on emploie une plieuse universelle (Champly,Nouv. encyclop. prat., t.13, 1927, p.128). Prononc. et Orth.: [plijoe:ʀ], fém. [-ø:z]. Att. ds Ac. dep. 1762. Étymol. et Hist.1. a) 1310 ploieresse «ouvrière qui plie une matière souple» (doc. Reims ds Gdf.); b) 1558 plieur (B. Des Périers, Nouvelles récréations et joyeux devis, éd. K. Kasprzyk, p.283); 2. 1894 plieuse «machine à plier (le papier)» (Fr.-d. Supplement-Lexikon ds Quem. DDL t.20). Dér. de plier*, ployer; suff. -eur2*. Bbg. Quem. DDL t.20. |