| PLACER2, subst. masc. MINÉR. Gisement secondaire de roches sédimentaires, le plus souvent d'origine alluvionnaire, produisant des métaux et des minéraux lourds, notamment de l'or et des pierres précieuses. Placers de Californie, d'Australie. Au mont Alexandre, l'or se recueille plus spécialement dans les couches argileuses et dans l'interstice des roches ardoisiennes. (...) là, le mineur heureux a souvent mis la main sur le gros lot des placers (Verne, Enf. cap. Grant, t.2, 1868, p.151).M. Hamoche était allé (...) à la conquête de l'or. Il avait fait le rêve de ces placers à fleur de terre (A. France, P. Nozière, 1899, p.21).Prononc. et Orth.: [plasε:ʀ]. Homon. placèrent (de placer1). Att. ds Ac. dep. 1878. Étymol. et Hist. 1846 sing. placer, plur. placeres (G. Ferry, Les Gambusinos ds R. des Deux Mondes, 15 août, p.650 et 651); 1849 (A. Lireux, Assemblée nationale comique, p.561-2 ds Quem. DDL t.12). Empr., soit directement soit par l'intermédiaire de l'anglo-amér. (1842,DAE, Americanisms), à l'esp.placer, placel «banc de sable, bas-fond», lui-même empr. au cat. placer «plaine sous-marine, lieu de peu de profondeur au fond de la mer», dér. de plaça corresp. à l'esp. plaza «place, arènes» et de même orig. que place*; de tels lieux sont réputés poissonneux en Méditerranée, d'où l'expr. placer de perlas pour désigner un endroit riche en huîtres perlières en Californie et l'ext. en esp. sud-amér. et en anglo-amér. de l'usage du mot placer aux gisements aurifères (Cor.-Pasc.). Fréq. abs. littér.: 11. |