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PLACEMENT, subst. masc.
A. − [Corresp. à placer1A]
1. Rare. Action de placer quelqu'un, de lui désigner une place, de se placer (quelque part); p.méton. résultat de cette action, fait ou manière d'être placé. Synon. disposition.Le directeur vint me demander si je ne voulais pas descendre. À tout hasard il avait veillé à mon «placement» dans la salle à manger (Proust, Sodome, 1922, p.763):
1. Un de ces messieurs procède à notre placement; il tient à la main une grande liste et mêle soigneusement toutes les écoles, séparant le plus possible les élèves d'un même canton, pour éviter les communications. Colette, Cl. école, 1900, p.194.
En partic., vieilli, fam. ou arg. Action de marier sa fille, de la caser. Synon. établissement.Le major, qui les voyait [ses filles] telles qu'elles étaient, pauvres comme Job et point jolies, n'ayant pour elles que leur jeunesse (...) vivrait dans le cauchemar continuel de ces cinq placements difficiles (Courteline, Train 8 h 47, Frédéric, 1884, i, p.205).
SPORTS (jeux de balle, de ballon). Art avec lequel le joueur se place et se déplace sur le terrain par rapport à la balle et à l'adversaire (d'apr. Petiot 1982). L'avant extrême gauche [au football] a une précision de passes et de placement (L'Auto, 28 oct. 1906ds Petiot 1982).Le cheminement du ballon commande le placement et le déplacement du défenseur, et c'est par son intelligence en toutes circonstances que le bon joueur sait s'adapter (J. Mercier, Football, 1966, p.65).
2. Action de placer quelque chose (quelque part); p.méton. résultat de cette action, fait ou manière d'être placé. Synon. disposition, mise en place*, rangement.Le vieux soldat connaît l'art de l'agrandir [le sac] quasi miraculeusement par le placement judicieux de ses objets et provisions de ménage (Barbusse, Feu, 1916, p.197):
2. Le pain recuit a permis de regarder la lune autrement que comme bracelet-montre très capricieux: grâce au temps à perdre, dont on fait le placement dans l'algèbre de la théorie difficile de ce satellite, on a pu lui donner un mouvement assez raisonnable... Valéry, Mauv. pens., 1942, p.217.
SPORTS (jeux de ballon, de balle, notamment tennis), BALIST. Action de placer la balle (hors de portée de l'adversaire). Au filet il réussit des placements à toute volée (L'Auto, 20 août 1903ds Petiot 1982).
[L'obj. désigne une partie du corps] Action de mettre dans une certaine position; p.méton. résultat de cette action. Les variations de pression à donner à l'archet sur la corde (...) nécessitent un placement des doigts variable sur la baguette (Lallement, Dyn. instrum. archet, 1925, p.23).
DANSE CLASS. ,,Base essentielle, précise, recherchée dans l'étude des positions de la danse classique, qui met le corps dans la position optimale (contraction musculaire au niveau des pieds, des épaules et du bassin) pour permettre un bon départ de mouvement`` (GDEL).
B. − [Corresp. à placer1B]
1. DR. DU TRAV. [Corresp. à placer B 2 a] Action de procurer un emploi, une place à quelqu'un (en le présentant à l'employeur); ,,rapprochement de l'offre et de la demande d'emploi`` (Jur. 1981). Assurer le placement des élèves diplômés. Placement de la main d'oeuvre, des chômeurs, des demandeurs d'emploi, des travailleurs; placement en apprentissage. Le placement public jouit en principe d'un monopole (Jur.1981).Un agent de placement pour les domestiques agricoles (A. France, Orme, 1897, p.89).Ne doivent être considérées comme placements que les opérations d'embauchage pour lesquelles il pourra être apporté la preuve que l'employeur a accepté l'ouvrier présenté par le bureau (Code du Travail, 28 mars 1922, t.1, art. 13, p.346).
Agence, bureau de placement (vieilli). Établissement public ou privé et p.méton. ensemble des services de la main d'oeuvre chargés de trouver des postes rétribués d'embauche à des employés, à des ouvriers. Synon. usuel Agence* Nationale pour l'emploi (A.N.P.E.).Enfin les domestiques! (...) Changés tous les huit jours au gré du bureau de placement qui les envoie là faire un stage pour les places sérieuses (A. Daudet, Nabab, 1877, p.196).Il avait organisé chez lui une sorte d'agence gratuite de placement. Sa journée se passait en visites de pauvres, de courses, en démarches (Gide, Si le grain, 1924, p.512).
2.
a) Action de mettre quelqu'un pensionnaire. Placement en nourrice. L'Abbé (...) était venu rien que pour ça, s'évertuer au placement de la mère Henrouille (...) chez les Soeurs en province (Céline, Voyage, 1932, p.421).
b) Spécialement
α) PSYCHOPÉDAG. MÉDICO-SOC. Mesure consistant à confier un mineur à une famille d'accueil ou à un établissement collectif spécialisé (d'apr. March. 1970). Placement d'enfant; placement en internat; placement familial (spécialisé, de vacances); placement temporaire. Une heure durant, les prières, les sommations, les menaces de placement en maison de correction se succèdent (H. Bazin, Vipère, 1948, p.197).
β) MÉD. PSYCH., ADMIN.
Placement d'office. Mesure d'internement prise par une autorité administrative (préfet, maire, commissaire de police) à l'encontre d'un sujet dont le comportement a été constaté par les médecins comme dangereux pour lui-même et pour la société (d'apr. Moor 1966 et Carr.-Dess. Psych. 1976). On va vous arrêter. (...) «Moi?... moi?... et pourquoi ça?...» Lorie baissait la voix «Folie... séquestration... placement d'office...» (A. Daudet, Évangéliste, 1883, p.255).
Placement volontaire. Résultat ,,d'un accord entre le médecin et la famille ou l'entourage du sujet, qui demande son admission dans un milieu spécialisé, régi par la loi de 1838`` (Carr.-Dess., loc. cit.). Le médecin consulté doit prescrire le placement volontaire à l'asile ou dans une maison de santé fermée (Codet, Psychiatrie, 1926, p.49).
C. − [Corresp. à placer1B]
1. [Corresp. à placer1B 4] Action de placer, d'écouler (de la marchandise, un stock), de trouver un acquéreur; p.méton. résultat de cette action. Qui a des idées de spéculations massives, qui songe (...) à la planter [une plaine achetée] en pommiers de reinette, calculant une affaire de millions et le placement de ses pommes en Angleterre, en Espagne, en Italie (Goncourt, Journal, 1868, p.463).
2. [Corresp. à placer1B 5] Action de placer de l'argent, des capitaux, des valeurs; p.méton. capital ainsi placé. Synon. investissement.Ma fille aura ses trente-six mille francs par an, l'intérêt de sa dot, et je vais faire exiger le placement de ses huit cent mille francs en bons biens au soleil (Balzac, Goriot, 1835, p.195).
Placements de père de famille. V. père I A 1 a dr.
SYNT. Faire un bon placement, un placement avantageux, sûr; placement financier, hypothécaire, immobilier, mobilier, d'argent, de capitaux, d'épargne, de fonds, à fonds perdu, à l'étranger, en viager, à court, à moyen, à long terme; fonds, taux de placement.
REM. 1.
Placement-, élém. de compos.[Le 2eélém. indique comment ou à quelle fin est réalisé le placement; les mots constr. sont des subst. masc.] a)
Placement-forêt. Voir L'Express, 12 févr. 1982, p.141, col. 2.
b)
Placement-loisir. Voir Le Nouvel Observateur, 15 oct. 1979, p.101, col. 3.
c)
Placement-pierre. Voir Le Point, 19 avr. 1976, p.59, col. 3.
d)
Placement-plaisir. Voir L'Express, 25 févr. 1983, p.42, col. 1.
e)
Placement-refuge. Voir Le Point, 19 févr. 1976, p.59, col. 2.
f)
Placement-vacances. Voir Le Nouvel Observateur, 28 juin 1980, p.11, col. 3.
2.
-placement, élém. de compos.[Le 1erélém. indique comment ou à quelle fin est réalisé le placement] a)
Diamant-placement, subst. masc.Voir Le Point, 20 août 1979, p.59, col. 2.
b)
Studio-placement, subst. masc.Voir L'Express, 12 janv. 1980, p.60, col. 2.
Prononc. et Orth.: [plasmɑ ̃]. Att. ds Ac. dep. 1798. Étymol. et Hist.1. 1616 «action de mettre en place, de disposer» (D'Aubigné, Histoire universelle, Préf., éd. A. de Ruble, t.1, p.15); 2. 1755 «action de placer de l'argent» (Mirabeau, Ami des hommes, t.1, p.147); 3. a) 1790 placement des enfants (Le Moniteur, t.3, p.16, loc. cit.); 1883 placement d'office «internement» (A. Daudet, loc. cit.); b) 1834 «emploi» bureau de placement (Land.); c) 1884 «mariage» (Courteline, loc. cit.); 4. 1832 «vente, écoulement (de marchandises)» (Say, Écon. pol., p.138). Dér. de placer1*; suff. -(e)ment1*. Fréq. abs. littér.: 281. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 398, b) 341; xxes.: a) 501, b) 370.