| PITONNER, verbe intrans. ALPIN. Planter des pitons dans le rocher, dans la glace pour faciliter l'escalade. Il grimpait avec une audace incroyable, faisait de l'opposition sur ses pointes de crampons, pitonnait quand il le fallait (R. Frison-Roche, Retour à la montagne,1971 [1957], p.316).− [Avec un compl. dir.] Jusqu'à la nuit, François et Marcel équipèrent les premiers mètres. Avec lenteur, avec effort. Ils mirent deux heures pour pitonner un peu moins de 10 mètres (J. Geny, La Grande escalade,1981, p.46). REM. Pitonneur, subst. masc.Celui qui pitonne. Grimpeurs suisses, excellents pitonneurs dans les parois calcaires (La Montagne et alpinisme, no73, juin 1969, p.81 ds Quem. DDL t.27). Prononc.: [pitɔne], (il) pitonne [pitɔn]. Étymol. et Hist. 1936 alpin. (La Montagne, no284, déc., p.430 ds Quem. DDL t.27). Dér. de piton*, terme d'alpin.; dés. -er. DÉR. Pitonnage, subst. masc.Action de pitonner. Le pitonnage, de nos jours, arrive parfois à compenser la valeur technique de certains alpinistes. Il suffit en effet de bien savoir pitonner pour franchir la plupart des passages (Gautrat1970).− [pitɔna:ʒ]. − 1reattest. 1936 alpin. (La Montagne, no284, déc., p.424, loc. cit.); de pitonner, suff. -age*. BBG. −Nigra (C.). Metatesi. Z. rom. Philol. 1904, t.28, p.2. |